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NOSO : un nouveau groupe armé organise un bain de sang à Kekukesim

Au moins 4 personnes ont perdu la vie

Thu, 24 Aug 2023 Source: Le Messager N°8106

Une attaque meurtrière contre des civils a provoqué la mort de quatre personnes à Kekukesi-Akwaya dans le département de la Manyu. Des maisons ont également été incendiées à Kekukesim I et II. Les villageois mettent en cause l’impunité des auteurs de ces actes de non respect du droit à la vie.

L'attaque meurtrière faite par un groupé armé non encore identifié et qui a fait au moins quatre morts, s'est produite dans la nuit du vendredi 11 août 2023 au samedi 12 août 2023. Parmi les personnes tuées dans l'attaque figurent quatre personnes âgées et un jeune homme. Takem Elias Abang, l'ancien président du comité de développement du village, est la seule victime qui a pu être identifié, selon www.mimimefoinfo.com. Selon des sources locales, des maisons ont également été incendiées et plusieurs villageois seraient portés disparus. Des personnes soupçonnées d’être des membres de l’un des groupes séparatistes armés ont pris d'assaut le village. Au cours de cette " invasion", ils ont ciblé des villageois sans armes et leurs propriétés.

« C'est le cœur gros que je vous écris. Mon village a été complètement détruit aussi. Toutes les maisons réduites en cendres ; quatre personnes ont été tuées et beaucoup ont disparu », a déclaré à www.mimimefoinfo.com, un villageois ayant requis l’anonymat. Il se pourrait que les membres des groupes séparatistes armés aient institué « un règne de terreur » à Kekukesim, soumettant les membres des communautés locales à un « régime d’imposition élevé »."Les combattants séparatistes armés sont devenus exigeants dans la mesure où les communautés locales ne pouvaient pas le supporter", a poursuivi notre source. La population locale a décidé de mettre un terme à ces excès et a créé un groupe d'autodéfense contre les combattants. Une volonté de riposte qui aurait généré une réponse brutale des groupes armés non identifiés. Malheureusement, affirment des sources locales, ils n'ont jamais eu de soutien de nulle part, et l'impensable s'est produit ce vendredi soir.

Les habitants affirment qu'après l'attaque meurtrière, ils ont été abandonnés par les autorités administratives locales. Malgré les efforts pour freiner les excès des « groupes armés », le gouvernement, accuse-t-on à Kekukesim, s'est largement concentré sur les zones urbaines, laissant les communautés les plus reculées à la merci des combattants séparatistes armés. « Ce qui me déconcerte, c'est que cela ne fait pas l'actualité comme si nous n'étions pas humains », déplore un villageois qui ajoute : «Le secteur de l'éducation a également été abandonné sans aucune infrastructure. » « Parfois, je me demande si nous sommes Camerounais parce que même les écoles primaires créées depuis les années 1990 par le gouvernement n'ont pas de salles de classe », regrette-t-il. Au moment où nous allions sous presse pour le compte de Journalistes en Afrique pour le développement (Jade), les « groupes armés » non identifiés parcouraient toujours le village, semant la peur. « Actuellement, les gens vivent dans des conditions déplorables à Danare II, une communauté de la zone du gouvernement local de Boki, dans l'État de Cross River, au Nigeria, et à Mamfe », a déclaré un autre membre de la localité à www.mimimefoinfo.com.

Respecter les droits civils et politiques

Contacté par Journaliste en Afrique pour le développement(Jade), Hilaire Kamga de Nouveaux Droit de l’Homme Cameroun, déplore le fait que le gouvernement de Yaoundé ne veut pas admettre que la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest avec des affrontements armés entre les forces loyales et les milices sécessionnistes, constitue un conflit armé interne au sens de la Convention de Genève qui traite du droit de la guerre. L’Organisation des nations unies (Onu), rappelant la Déclaration universelle des droits de l’homme qui garantit le droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de la personne, ainsi que les dispositions pertinentes du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et rappelant également la résolution 1989/65 du Conseil économique et social, en date du 24 mai 1989, dans laquelle le Conseil a recommandé les Principes relatifs à la prévention efficace des exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires, et aux moyens d’enquêter efficacement sur ces exécutions, invite tous les Etats au respect de l’article 2 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Source: Le Messager N°8106