Les parties prenantes saluent la relance économique dans le Noso
Lors du cinquième examen de la mise en œuvre des principales recommandations de cette grand’messe, les opérateurs économiques des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont salué le chemin parcouru dans la relance des unités administratives depuis sa tenue.
C’est une appréciation positive qui a été faite le vendredi 11 août dernier au cours de la 5e session du Comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue national. Le Premier ministre, chef du gouvernement, le Dr Joseph Dion Ngute, a présidé la session à Buea, en présence de parties prenantes issues des deux régions anglophones. Les principaux participants étaient, entre autres, des opérateurs de petites et grandes entreprises, des agences de développement, des membres du gouvernement, les présidents des assemblées régionales du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des membres du Parlement et des chefs traditionnels. Pendant ce temps, le Pm qui a présidé les délibérations, a appelé à un nouvel engagement pour assurer la mise en œuvre complète des recommandations du grand dialogue national. « Le chef de l'État, le président Paul Biya, est plus que déterminé à faire en sorte que les Camerounais, en particulier dans les deux régions anglophones, obtiennent ce qu'il y a de mieux. Tout le monde doit mettre la main à la pâte pour maintenir l'élan de l'esprit du Grand dialogue national et poursuivre la détermination réelle de notre chef d'État afin de garantir que les populations des régions touchées vivent en paix et bénéficient de moyens de subsistance décents », a déclaré Dion Ngute. Quel est donc le bilan de ce Grand Dialogue quatre ans après? Avant d’en venir à une analyse au cas par cas des gains réalisés, le Comité a passé en revue quelques réalisations riches enregistrées ces derniers mois. « Grâce au Grand Dialogue, près de 1000 combattants Amba ont quitté les buissons. Il y a à peine une semaine, la Banque islamique de développement (Bad) a injecté 21 milliards de Fcfa pour accélérer la reconstruction des deux régions. A cela s’ajoutent les 250 millions Fcfa de l’Association des établissements bancaires du Cameroun (Apeccam). Le nouvel appui est basé sur la réalisation du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du NordOuest et du Sud-Ouest, Pprd-Nw/Sw. La vie communautaire est également revenue à la normale dans une grande partie des deux régions avec le retour des festivals culturels. Plus de 60 000 IPD sont rentrés chez eux et davantage de conseils sont désormais pleinement actifs sur le terrain dans la réalisation de projets de développement. Le gouvernement a également réussi à faire revenir de nouveaux investissements dans les deux régions. De grands projets de développement voient le jour dans les deux régions. C’est le cas de la route Kumba-Loum en cours de réhabilitation. Il en est de même pour la route Bamenda-Babadjou et la route KumbaEkondo Titi. Plus de routes communautaires sont entretenues entre autres ». Code général des collectivités territoriales décentralisées Au niveau de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) on note la formation des magistrats anglophones en contentieux administratif et des comptes. Plus encore, 10 places en contentieux administratif, et 10 en comptabilité, prévues pour le concours d’entrée au recrutement spécial des magistrats anglophones ont également été ouvertes. Avec l’autorisation spéciale du Chef de l’Etat, est intervenue l’intégration de la première promotion de 250 magistrats de Droit commun et de 150 greffiers. On attribue également au Grand Dialogue, la promulgation de la loi 2019/024 portant Code général des collectivités territoriales décentralisées, deux mois après le dialogue. Ainsi, « le rassemblement qui a donné naissance à une telle loi est la raison pour laquelle nous avons aujourd’hui des assemblées régionales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avec des maisons de Chefs. Cela fait partie de la disposition relative au statut spécial qui a été discutée lors du Gdn. A cela s’ajoutent la création de l’Ecole nationale d’administration locale (Nasla) et la nomination des fonctionnaires ; la création du ministère de la Décentralisation et du développement local ; la rédaction de décrets d’habilitation pour le transfert de compétences aux régions ; l’adoption des budgets des Conseils régionaux ; la nomination et installation de conciliateurs publics indépendants. Il y a aussi l’affectation de 30 milliards de Fcfa pour le fonctionnement des Conseils régionaux, conformément aux instructions du président de la République ; la mise en œuvre effective de 15% des recettes de l’Etat aux collectivités territoriales ».
La paix et le désarmement et l’Union africaine. A reverser également dans les gains du Gdn, plus de 301 et 284 ex-combattants dans les centres Ddr de Bamenda et Buea, respectivement. 73 jeunes ont bénéficié de formations managériales et en réarmement moral, civique et entrepreneurial (Rearmorge), la formation de 295 femmes réfugiées et déplacées internes en couture, en pêche et dans la gestion des activités génératrices de revenus. 75 femmes et filles en âge de procréer, victimes de conflits intercommunautaires ont reçu des kits sanitaires ainsi que des équipements de prévention et de protection, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. 48 femmes victimes de conflits intercommunautaires ont bénéficié de subventions constituées de produits de première nécessité et de matériel de couchage. 98 personnes nécessiteuses ont bénéficié d’aides et de secours. Assistance aux personnes déplacées Pour améliorer la vie sociale des personnes déplacées internes, les autorités ont délivré des cartes d’identité et d’autres documents perdus ou détruits. « 47806 personnes ont été sensibilisées dans le cadre de la mobilisation communautaire pour la promotion de la paix, du vivre ensemble et de l’utilisation responsable des réseaux sociaux. Plus de 49632 Pdi ont été accueillis dans les services techniques du ministère des Affaires sociales à travers le pays. 20444 ont reçu une assistance allant de la prise en charge psychosociale, aux besoins matériels, éducatifs et financiers. A cela vient se greffer l’organisation annuelle de la Semaine nationale de la solidarité et de l’entrepreneuriat social à Kribi, pour mieux planifier l’aide publique et la justice sociale à ceux qui en ont besoin », énumèrent les analystes. C’est donc tous ces facteurs mis ensemble qui justifient la nette amélioration du climat social, économique, culturel et éducatif dans le Nord-ouest et le Sud-ouest depuis la tenue du dialogue