• Un navire camerounais a échoué en Russie
• Les tentatives d’assistance sont vaines
• La Russie commence par perdre patience
Un navire battant pavillon du Cameroun a échoué dans les eaux russes. Il transportait des fruits et légumes sur un bas-fond à 250 mètres du littoral. Le cargo avait 28 membres d’équipage à bord. Sur place, des spécialistes russes de sauvetage envoyés par le président Vladimir Poutine ont essayé de ramener le navire sur la bonne voie mais sans un véritable succès. Le vaisseau crée beaucoup plus de problèmes que prévu.
Mercredi le 22 juin 2022, un groupe missionné pour le sauvetage a tenté de renflouer le cargo sec Lider Bulut battant pavillon du Cameroun. Celui-ci avait demandé antérieurement des opérations de sauvetage d’urgence, dans la région de Krasnodar (une ville de l'Ouest de la Russie et la capitale administrative du kraï de Krasnodar).
Tass, est une des principales agences de presse de Russie, relayée par le site Actu Cameroun, renseigne qu’une première tentative de venir au secours au navire camerounais n’a pas porté de fruit.
La source informe qu’en réalité, il n’y a pas de menace d’inondation, reprenant les confidences de l’agence fédérale russe des transports maritimes et fluviaux. Seulement, le navire est mis à l’eau et la gîte a augmenté. Elle ajoute que le cargo a été remis à terre. Aussi, la Russie prévoit d’analyser et d’éliminer définitivement le problème jeudi le 23 juin 2022.
Accord Russie-Cameroun : 'la France a pris un zôlô'
S’il y a une actualité politique très discutée actuellement au Cameroun, c’est bien l’accord du pays avec la Russie. Les deux ont signé le 12 avril 2022 un nouvel accord de coopération militaire. C’est le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo qui s’est entretenu avec son homologue russe, Sergueï Choïgou. Ce dernier, membre du premier cercle de Vladimir Poutine, a paraphé le document de treize pages pour la Russie.
Pour l’heure, le contenu de cet accord n’a pas été dévoilé par la présidence camerounaise mais tout indique qu’il ressemble à celui signé en 2015. Jadis, l’accord avait été conclu avec Alexandre Fomine, chargé de la coopération « militaro-technique » avec les armées étrangères et actuel vice-ministre de la Défense russe.
Le nouvel accord entre Yaoundé et Moscou est pour une durée de cinq (05) ans. C’est une opportunité supplémentaire pour la Russie d’avancer davantage ses pions en Afrique et d’ériger sa suprématie sur le continent, au nez et à la barbe d’autres puissants Etats qui ont longtemps fait leurs choux gras de l’instabilité sociopolitique dans certains pays de l’Afrique.
Aux yeux du Pr Franklin Nyamsi, avec cette nouvelle entente, le Cameroun a driblé la France. Il a expliqué que : « Dans mon pays natal le Cameroun, rien n’énerve autant au football que de se prendre un zôlô (petit pont). Se faire mettre un ballon furtif entre les jambes, c’est une faute d’inattention, une déchirure intérieure, un écartement, et pire un viol sans contact. A Bassa, les défenseurs sont prêts à tuer un metteur de zôlôs, tellement cette pénétration inter jambière est humiliante ».
« Ceci m’inspire un parallèle. En géopolitique africaine, les accords russo-africains sont pareillement vécus comme des zôlôs par ceux qui se croyaient propriétaires éternels de l’Afrique. Ils ont beau simuler l’hystérie, la transe et même l’apoplexie, ce qui est dit est dit, ce qui est fait est fait, ce qui est versé est versé. Un zôlô réussi sera toujours un zôlô.