Les pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad dont les populations sont les principales victimes des exactions de Boko Haram, se sont donnés jusqu’à la fin de cette année 2015 pour en finir avec les insurgés de la secte islamiste. Mais, avant d’y parvenir, chacun des pays en guerre contre Boko Haram, juge les présumés membres de cette secte fait prisonniers.
C’est le cas du Tchad qui a décidé d’ouvrir ce mercredi 26 août 2015, le procès des hommes interpellés à la suite des attentats suicides perpétrés à Ndjamena la capitale. Selon nos sources, Ils sont au nombre 13, tous soupçonnés d’être des complices ou des commanditaires des kamikazes qui se sont fait exploser respectivement le lundi 15 juin devant les locaux du Commissariat central et l’Ecole de police et le samedi 11 juillet 2015 à l’entrée du Marché central, causant 254 victimes dont 69 morts et 185 blessés.
Les présumés terroristes mis aux arrêts, seront jugés en principe jusqu’au 3 septembre 2015 au tribunal militaire de Njdamena. Ce procès intervient trois jours seulement après un remaniement ministériel qui a vu la création au sein du gouvernement tchadien, d’un ministère en charge de la Sécurité publique et de l’immigration.
Un nouveau département que le chef de l’Etat Idriss Deby Itno, a décidé de confier à Ahmat Mahamat Bachir, ancien ministre de l’intérieur. Il a pour mission la restauration de la sécurité dans son pays qui abrite le poste de commandement de la Force multinationale mixte. Une force de plus de 8700 soldats chargés de mettre hors d’état de nuire dans les plus brefs délais, la secte Boko Haram.