New York: le discours de Paul Biya devant l’ONU

Biya ONU Il y a deux mois, certains leaders de la crise anglophone étaient au siège de l’ONU à New York

Tue, 19 Sep 2017 Source: jetcamer.com

Sans être dans le secret du discours que prononcera le président Camerounais Paul Biya le vendredi 22 septembre 2017 à la tribune de l’organisation des Nations unies à New York, il ne fait aucun doute que ce discours va s’inspirer du thème qui encadre le débat général de cette 72e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, à savoir « Priorité à l’être humain, paix et vie décente pour tous sur une planète préservée ».

Ce thème épouse parfaitement le contexte mondial actuel. Un contexte marqué par la banalisation de la vie où les êtres humains sont facilement transformés en chair à canon pendant des actes terroristes. La généralisation du risque terroriste, l’insécurité sous toutes ses formes et la crise des réfugiés sont les fléaux grandissants de nos jours.

Ce thème de la 72e session ordinaire de l’AG de l’ONU fait du Cameroun un Monde en miniature. Depuis quatre ans, notre pays dans sa partie septentrionale est en guerre contre les terroristes de Boko haram, et dans la région de l’Est, le Cameroun fait face à l’insécurité créée par la guerre civile en Centrafrique. Fuyant la rébellion et le terrorisme, les populations étrangères ont trouvé refuge au Cameroun, pays réputé pour son hospitalité légendaire.

Mais à l’intérieur même de ce pays havre de paix, la paix est aussi menacée, notamment dans ses régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, où sous fond de crise anglophone, l’on assiste à l’incendie des édifices et à l’explosion des bombes, toutes choses qui plongent la population dans la détresse.

Ainsi, à la faveur de son retour à la tribune des Nations Unies, le président Paul Biya va surfer sur le thème qui encadre les rencontres de New York pour appeler de nouveau à une action internationale solidaire pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes et lutter contre l’insécurité. Il va également redire qu’il importe de garder présent à l’esprit que seule la paix totale peut garantir la survie des Nations.

La crise anglophone ne sera pas à la une de l’actualité à New-York. Mais selon nos sources, l’ONU mettra à profit la présence du chef de l’état camerounais dans ses locaux pour inciter Paul Biya à agir un peu plus pour une sortie de crise.

Il y a deux mois, certains leaders de la crise anglophone étaient au siège de l’ONU à New York pour demander la partition du Cameroun afin, expliquaient-ils, de donner aux Régions anglophones abandonnées, la chance de se développer.

Les partisans de la sécession du Cameroun en quêtent de reconnaissance internationale, ont récemment essuyé un échec du côté de la Grande Bretagne. Mais leur offensive sur le plan international n’est pas à négliger.

Entre Paul Biya qui demeure intransigeant sur l’unité du Cameroun et les activistes de la crise anglophone qui exigent le retour au fédéralisme ou à la sécession, l’ONU l’arbitre international, avait déjà demandé le mois dernier aux deux parties par la voix de son Secrétaire général adjoint, de dialoguer pour résoudre définitivement cette crise afin que le Cameroun retrouve un climat de paix.

Il ne fait aucun doute que ce même discours sera réitéré par l’ONU à Paul Biya. Reste désormais à chaque belligérant de mettre de l’eau dans son vin pour une sortie de crise.

Source: jetcamer.com