C'est d'un ton ferme que le ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Ngallè Bibehe, en visite de travail à Ngaoundéré le 07 mars dernier, a mis en garde certains enseignants inconditionnels des affectations fantaisistes. «Nous n'allons plus tolérer certaines pratiques.
Les affectations fantaisistes n'auront plus lieu. Désormais, toute affectation doit avoir l'aval du ministère des Enseignements secondaires d'abord par téléphone, puis par le canal officiel.
Toute personne qui n'observera pas cette règle, la suite, vous la connaissez», va-t-il avertir. Un arbre qui cache la forêt, tant le secteur des Enseignements secondaires est miné par de nombreux maux.
«Certains acteurs de la chaine pédagogique brillent par des pratiques peu orthodoxe. Il s'agit, entre autres, de l'absentéisme et de l'instabilité de certains enseignants en complicité avec certains de leurs chefs hiérarchiques.
Ceux-là qui perçoivent indument les deniers publics sont des exemples qu'il ne faut pas suivre. Ceux qui sont entrés dans la fonction publique, à la quête d'un matricule comme ils aiment bien le dire, ne méritent pas d'être parmi nous», a martelé Jean Ernest Ngallè Bibehe.
Des propos qui n'ont cependant pas freiné l'élan de certains enseignants à soumettre leurs doléances. C'est donc autour d'une table dans la salle des fêtes du lycée classique et moderne de Ngaoundéré, que le Minesec aura des échanges francs avec ses collaborateurs de Ngaoundéré, après avoir visité quelques établissements de la ville, ainsi que le chantier de la nouvelle délégation régionale des Enseignements secondaires.
La promotion de la langue maternelle était également à l'ordre du jour. «Monsieur le ministre, aujourd'hui on parle de la promotion de la langue maternelle dans nos établissements.
Comment est-ce que cette volonté du gouvernement peut aboutir lorsque dans une région comme la nôtre, je suis le seul enseignant de langue maternelle ? Est-ce que nos langues sont enseignées dans les autres régions du pays ?», a questionné Denis Djouldé, enseignant de langue maternelle au lycée classique et moderne de Ngaoundéré.