Ngaoudéré boycotte des ordinateurs de Paul Biya

28525 XOrdinateurs Chinois040816750.pagespeed.ic.pix4VcY9CL Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Sat, 6 Aug 2016 Source: camer.be

60 étudiants sur 30.000 ont organisé une marche de remerciement au président de la République le 1er août 2016.

Je ne suis pas d’accord avec cette marche qui a été organisée à partir d’un bar où un groupe de doctorants s’est réuni un samedi et a décidé d’organiser une marche pour exprimer au chef de l’Etat sa gratitude, d’avoir offert 500.000 ordinateurs qu’il nous a promis pour la prochaine année académique».

Ces propos sont ceux d’un délégué d’une des facultés de l’université de Ngaoundéré. Pour ce dernier, les organisateurs de la marche de remerciement au chef de l’Etat pour le don de 500 000 ordinateurs n’ont pas pris la peine d’échanger avec les différents délégués d’étudiants pour avoir leur assentiment à l’organisation de la marche.

Ainsi, le 1er août 2016, sur les 30.000 étudiants que compte l’institution dirigée par le Pr Paul Henri Amvam Zollo, à peine une soixantaine a répondu présent à cette marche de remerciement qui partait du carrefour de la poste de Ngaoundéré aux services du gouverneur, soit une distance de 200 mètres.

«Monsieur le gouverneur, cette marche est symbolique. Elle est organisée par les doctorants de l’université de Ngaoundéré, d’où cette faible mobilisation», justifie le Pr Godefroy Nguima Mawoung, secrétaire général de l’université de Ngaoundéré, représentant du recteur pour la circonstance.

Cependant, les doctorants de l’université de Ngaoundéré ont joué les représentants de la jeunesse estudiantine de cette université, tel qu’ils l’ont indiqué sur une banderole. Une initiative qui a provoqué le courroux des délégués des étudiants. Cette faible mobilisation des étudiants autour de la promesse faite par Paul Biya a principalement deux raisons.

La première, c’est qu’elle s’est tenue à une période où le campus de Dang est pratiquement vide, car les occupants sont en vacances. La deuxième est liée au fait que l’organisation a été faite à la hâte. «Nous sommes arrivés ici rien qu’avec la banderole. On n’avait ni le drapeau, ni l’effigie du chef de l’Etat. C’est à la communauté urbaine qu’on nous a offert tous les artifices. Franchement, c’était une honte pour l’université», fait savoir un étudiant ayant pris part à la marche.

Source: camer.be