Ils protestent contre la hausse du prix des taxis entre le centre-urbain et le campus universitaire de Dang. Les prix d'accès dans les taxis sont passés de 300 à 400 Fcfa pour rallier le centre urbain à la guérite et de 100 à 150 Fcfa pour les mototaxis de la guérite pour campus. Ils menacent de boycotter la tenue des jeux universitaires à Dang.
Tout l'après-midi de vendredi 24 mars les étudiants de l'Université de Ngaoundéré ont bloqué l'accès au campus universitaire mais aussi la nationale N°1 геliant Ngaoundéré aux régions du Nord et de l'Extrême-Nord.
Plus d'un millier d'étudiants de cette institution universitaire manifestaient contre la hausse du prix du taxi entre le centre-ville de Ngaoundéré et le campus universitaire et surtout le manque de bus pour étudiant.
Tenant des pancartes en cartons et des messages écrits sur des papiers formats, tous dénonçaient la hausse du prix du taxi. Entre 12 heures et 16 heures, aucun véhicule n'accédait à l'intérieur du campus et des camions et autres véhicules se rendant à Garoua ou sortant du chef-lieu de la région du Nord ont été bloqués au lieu-dit guérite de l'université. Des éléments de la police ont été déployés pour disperser la manifestation des étudiants.
Avec des slogans hostiles au gouvernement et demandant le départ de madame le recteur de l'Université de Ngaoundéré qui ne ferait rien pour l'amélioration de leur condition de transport.
La grève était coordonnée par les délégués de toutes les facultés et grandes écoles de l'Université de Ngaoundéré.
Selon les organisateurs de cette grève pacifique, il est question de dénoncer les conditions d'études et de vie à l'Université de Ngaoundéré. Sur les pancartes, on pouvait lire « non à la hausse illégale des coûts des taxis. On a marre » ou encore d'autres réclamant des bus de transports pour étudiants « nous voulons des bus pour étudiants sur le campus de Dang. Trop c'esttrop » . Selon les organisateurs de cette grève des étudiants, les autorités universitaires sont muettes face aux revendications des étudiants de l'université. « Nous avons saisi plusieurs fois Madame le recteur. Rien n'est fait.
Nous sommes plus 20.000 étudiants qui vivons en ville.Chaque matin nous devons être au cours. II manque de bus pour étudiants. Elle nous fait des promesses fallacieuses.
Aujourd'hui, les prix des taxis ont augmenté de 300 à 400 Fcfa.
Même les motos taxis pour arriver sur le campus a connu une hausse de 50 Fcfa sur les trajets. Nous sommes fatigués » , a expliqué Georges M, l'un des leaders des grévistes de l'Université de Ngaoundéré. Les étudiants grévistes menacent de boycotter les jeux universitaires de Ngaoundéré si rien n'est fait. Ils exigent le gel des prix et l'acquisition des bus pour étudiants dans les prochains jours. « Nous avons donné une semaine à madame le sous-préfet pour que nous ayons au moins deux bus pour étudiants.
Dans le cas contraire, nous allons enclencher la seconde phase de notre mouvement.
Celui de campus mort jusqu'à la fin de l'année académique » , insiste le porte-parole des étudiants grévistes de Ngaoundéré.
Joint au téléphone, plusieurs responsables de l'Université de Ngaoundéré en l'absence de madame le recteur se sont refusés de tout commentaire sur la grève des étudiants et les réclamations des étudiants de l'université de Ngaoundéré.
Informé de la situation madame e sous-préfet de Ngaoundéré 3ème est descendu sur le terrain à la rencontre des étudiants grévistes.
Selon l'autorité administrative, une rencontre a été initiée avec les différents leaders estudiantins et ceux des syndicats de taxi et mototaxi. Le sous-préfet de Ngaoundéré 3ème a expliqué aux étudiants que cette hausse est consécutive à la hausse du prix du carburant à la pompe survenue le 1er février 2023. En l'absence de madame le recteur parti célébré le 38ème anniversaire du Rdpc dans le Nord-Ouest, les autorités administratives ont promis de trouver une solution provisoire à la demande des étudiants en attendant son retour.
En rappel, le campus universitaire de Dang est situé à 12 km du centre-urbain de Ngaoundéré. Avant la hausse du prix du carburant à la pompe, les prix de taxi variaient entre 300 Fcfa pour les clients à destination de Bini, le quartier situé avant le carrefour de l'université et 350 Fcfa pour le quartier Dang en journée. Ce prix connaissait une hausse de 50 Fcfa à partir de 17 heures, heure de la sortie des cours des étudiants. Selon les responsables des syndicats de taxi, au-delà de la hausse des prix du carburant, ils sont obligés de verser la somme de 1000 Fcfa par jour et par taxi aux policiers et 500 Fcfa par taxi aux responsables de la sécurité routière de la délégation régionale du transport de l'Adamaoua.