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Ngarbuh: voici tout ce que vous ignorez du rapport de la commission d'enquête de Paul Biya

Attaque Ngoh Ngoh Paul Biya en pleine discussion avec son secretaire général Ferdinand Ngoh Ngoh

Sat, 2 May 2020 Source: camer-press.com

Depuis quelque temps, une abondante dissertation se déferle en ratio avec l’acte du Président de la République du Cameroun Paul BIYA, de rendre publique le rapport sur les évènements dits de NGARBUH.

Cet exercice d’argumentation sophistique, s’est à l’analyse son contenu, positionné soit sur l’espéranto médiatique qui tendrait à résoudre les problèmes de communication entre l’Elite dirigeante et le peuple profond, soit sur le commerce des esprits politiques de dénigrement, souvent disproportionné, de toutes actions publiques prises par le Chef de l’Etat et les dirigeants du Cameroun. Pourtant ignorer tous les acteurs et facteurs visibles et invisibles dissimulés derrière ce rapport du Président de la République, les différentes interactions stratégiques associées aux issues qui ont donné naissance à ce dernier rapport avec les divers objectifs poursuivis par chaque intervenant, tendrait à minimiser la trainée aérodynamique que cet acte va charrier certainement dans le landernau médiatico-politique mondial d’ici quelques temps. Faire ressortir ce rapport ‘‘fiable désormais’’, au moment où le monde entier est préoccupé par les effets dévastateurs du COVID-19, ne pourrait aucunement exclure une vue stratégique et exclusivement paramétrique pour l’avenir de notre pays ; pays dans lequel les acteurs internes et externes à notre destin commun se livrent, et très souvent même sans le savoir, à un ‘‘ Dilemme de prisonnier’’, sorte de théorie de jeux où l’espérance mathématique de gain des acteurs d’un camp doit affronter la probabilité de perte des autres acteurs concernés par lesdits jeux.

I-Connais-toi toi-même

Dans les prescriptions posologiques directives de SUN TZU, stratège chinois, il évoquait que faire preuve d’humanité et de résolution était l’une des caractéristiques fondamentales d’un dirigeant de troupes. Dans l’épisode cacophonique des précédentes communications liées à l’affaire dite de NGARBUH, il a fallu que le peuple camerounais ait une compréhension et un entendement partagés de la situation telle qu’elle s’est effectivement déroulée. La crédibilité du message, apportée lui-même par le messager crédible, en sus de faire associer la nation entière à sa volonté spontanée et affirmée de toujours vouloir faire la lumière personnellement sur des actes commis par ses concitoyens ayant des charges publiques tout au long de son magistère, le Président Paul Biya voudrait aussi par ce fait même associer son peuple à la bonne réputation et à l’image reluisante qu’il voudrait préserver par rapport aux organisations en charge de la Justice de son pays, et particulièrement parlant de la Justice Militaire.

Sachant que l’Armée est la manifestation la plus claire, la plus tangible et la plus solidement attachée aux origines que l’on puisse avoir de notre Etat, faire apparaître dans ce rapport ce que les autres ont voulu faire disparaitre ou ont voulu le faire croire, c’est-à-dire la passion du président dans ce secteur de l’Armée pour la Justice et le refus de l’impunité, peut se révéler être un talisman contre les sortilèges déstabilisateurs des autres acteurs dissimulés, et ce dans leurs différents choix de stratégies, surtout si nous sommes en face d’un ‘‘Jeu de Dictateurs’’.

Dans ce dernier jeu non symétrique dans lequel le Président BIYA est conscient qu’il est parfois difficile de refuser les offres du plus fort, ne pas donc laisser supputer sur ce qui a été commis comme un « macabre forfait », laisse aujourd’hui la conscience internationale affronter les volontés indifférentes de nuire de certaines officines du chaos lent, dont les déclarations autant viciées que magnifiques ne serviraient, heureusement, qu’à affaiblir encore davantage la variable quantitative et qualitative de la compétence matérielle de la CPI(Cour Pénale Internationale) sur sa compétence territoriale par rapport au cas Cameroun.

Par ailleurs, en s’appropriant la clé de voûte de cette affaire et qui aura été de commanditer une contre-expertise du rapport initialement servi aux camerounais et à la communauté internationale, le président a voulu remettre son pays au rang de pays agréable et non hostile qui lui est reconnu mondialement. Misant sur un modèle scientifique visant à trouver un équilibre parfait de concordances, même imposées par des invariances par permutation, ce rapport va rallier à la cause gouvernementale autant de croyances indigènes que de croyances exogènes, croyances qui se seraient vues neutralisées au départ parce que antagonistes par rapport à l’absence de ‘‘ la prééminence de la parole’’ ou encore de ‘‘ la parole de la prééminence’’, en lien avec les évènements réels qui se seront déroulés exactement à NGARBUH.

En décidant non seulement d’ignorer les hauts dignitaires de l’Armée et de ne pas consulter ses collaborateurs, le Président a joué à « Pile ou Face » en envoyant un message clair à ceux des hauts gradés qui seraient comme des ‘‘ loups dans la bergerie’’ de nos forces de défense, en se prémunissant au préalable en tant que Chef des Armées. Cette anticipation, sur les grés et intérêts mesquins de quelques-uns de nos compatriotes et dont certains ont d’ailleurs instrumentalisé des éléments appartenant ou censés appartenir à la nation par le truchement des images exclusives de l’Armée, vient conforter le comportement de l’acteur BIYA qui a toujours brûlé d’une même ardeur de confondre ses ennemis au sein de son appareil et d’humilier les moralistes étrangers ; car en bon tacticien de la guerre psychologique, il faut toujours savoir humilier son adversaire sans lui montrer qu’on l’a humilié.

En poursuivant notre argumentaire, on remarquera que l’effet rebond de ce rapport dit de NGARBUH présente exactement ‘‘ l’effet inversus’’ que le Président attendait dudit rapport, c’est-à-dire la crédibilité que lui accorderaient même ses pires détracteurs, qui pour le Chef de l’Etat influenceraient ou se laisseraient influencer par le ‘‘Juge d’Instruction’’ d’un jeu séquentiel, qui dans des conditions actuelles est partie pour être un « Jeu Egoïste ». Dans ce dernier jeu qui ne prendrait point en compte l’existence des autres acteurs, soutenir la crédibilité de ce dernier rapport, est une preuve servant à justifier l’Armée des accusations perpétuelles d’attaques généralisées ou systématiques contre les populations civiles du Nord et du sud-Ouest, populations parmi lesquelles se retrouvent et se dissimulent très curieusement les combattants sécessionnistes. Cette crédibilité viserait aussi plus à justifier le peuple camerounais dont on pourrait accuse une partie du territoire (la zone francophone) à faire subir de mauvais traitements sur les populations civiles des ‘‘territoires occupés’’ du Nord et du Sud-Ouest, tels que certains médias occidentaux veulent le faire croire à l’opinion internationale. La longueur du rapport qui cite d’ailleurs nommément les responsables directs et indirects de cet acte, et les détails dudit actes consignés en un nombre impressionnant de pages, en dit un peu plus sur le désir d’apporter plus qu’une justification de leurs consciences, tout au moins une purification spirituelle des péchés de ces soldats par le Peuple Camerounais suivant le sacro-saint principe de l’Indulgence, qui voudrait qu’on tienne tout aussi en compte la complexité du métier des armes et les actions temporelles à poser à la fraction près par des soldats sur un champ d’hostilités. En apportant la preuve par témoins désignés et assignés à la Justice Militaire, le président convoque là une ‘‘ compatibilité des incitations’’ avec les instances juridictionnelles internationales, qui d’emblée jugeraient déjà de « meilleure réponse » à un stimulus de clarté vis-à-vis de cet acte odieux, tout en reconnaissant la bonne foi du dirigeant du Cameroun. Cet avantage stratégique de l’anticipation du Président Paul BIYA sur les organisations Internationales, qui elles-mêmes offrent quelques fois des attitudes de statue face aux affres et exactions commises sur les populations et l’Armée Camerounaises, pèse déjà sur la matrice d’influence des compétences personnelles et temporelles de la Justice Internationale à sévir contre notre Armée, donc contre notre pays et son peuple tout entier.

II-Connaître l’Adversaire

« L’Armée Camerounaise a toujours rempli sa mission en contribuant au maintien de l’ordre public et en s’opposant aux tentatives d’atteinte à notre territoire », dixit Paul BIYA, Cinquantenaire des Armées. Une telle affirmation, aussi vraie et véridique que l’on ne le voudrait, met au devant du destin de notre Nation cette armée aguerrie au respect des Droits de l’Homme et de la Guerre, mais surtout puissante et organisée pour armer moralement, psychologiquement et civiquement la République. Sachant que peindre l’Armée en noir dans une certaine attitude de diabolisation outrée et à outrance jouerait sur le moral des troupes, le Président de la République a par la livraison de ce rapport, su tracer une trajectoire sur la conjecture des positions d’insanités qu’adopteraient certaines chancelleries des pays qui accueillent et/ou financent ce terroristes qui tuent nos éléments des Forces Armées dans la partie Nord et Sud-Ouest. En identifiant à priori le résultat le plus mauvais que ce rapport puisse produire, le Chef de l’Etat associe par la même occasion certaines de ses anciennes amitiés dont le langage et les discours dans les milieux internationaux lui seraient favorables et sans équivoques, en incitant ipso facto les responsables mondiaux à adhérer comme lui aux ‘‘conditions camerounaises’’ permettant le recours à des procédés qui sont issus des règles communes du respect de la vie humaine. Cette démarche, visant à minimiser la perte maximale du crédit de notre Armée et la réputation de la ‘‘destination Cameroun’’ , par la livraison des auteurs de ces délits à une Justice Indépendante et compétente en la matière, surprend les députés internationaux aux comportements déplorables et pleins d’hypocrisie, qui ont toujours souhaité inspecter nos lieux militaires d’actions si ce n’est pour mieux les faire géolocaliser, avec des satellites géostationnaires placés curieusement en temps et en heures réels aux moments très cruciaux des opérations.

Attaquer les comportements de cette Armée que tout ‘‘le monde’’ voudrait voir tomber, c’est aussi un moyen intelligent pour le Cameroun d’attaquer la Justice Internationale, dont les attitudes seraient une religion faite seulement de conventions extérieures, de comportements et de formes sans actions sur la conscience des belligérants ou sur leurs atrocités. Maximiser ce « gain minimal » attendu de la Justice Militaire de notre pays – Justice Militaire qui a d’ailleurs été compétente pour juger de façon équitable et juste certains hommes politiques de notre pays qui auraient des nœuds coulants avec certaines chancelleries – , serait aussi une convocation ironique de ce rapport pour inciter les chancelleries de continuer d’affaiblir, d’amoindrir et de rendre les 'mes des magistrats dudit Tribunal Militaire fausses et faibles, tout en faisant de notre ‘‘petit système judiciaire’’ un système ‘‘trop et très petit’’. L’approche par la prudence du Président Paul BIYA, qui n’est pas dupe pour savoir que rien dans le langage encore moins dans le silence des dirigeants des pays qui continuent de financer et/ou d’abriter ceux qui financent la guerre dans le Nord et le Sud-Ouest, ne changera rien aux secrets des intentions intimes de certaines nations, à qui pourtant le Cameroun a fait confiance ; aussi s’est-il proposer d’attaquer les plans de l’ennemi en imposant un ‘‘Jeu à somme nulle’’ désormais, dans lequel chacun de participants a une probabilité grande et forte de gagner. C’est par exemple ce schéma dernier qui expliquerait mieux l’animosité de certains de nos compatriotes de la diaspora, contre l’ambassadeur d’un pays longtemps ami, et contre lequel les 'mes nourries de minuties vicieuses se sont déversées pour exiger son départ du Cameroun, contrastant avec leurs traditionnelles et subites intentions appelant à la rescousse ce pays ami du Cameroun pour les aider à faire partir le Président Paul BIYA.

III-Toujours garder la vertu

Le Chef de l’Etat, en pilotant lui-même l’épisode NGARBUH et en faisant communiquer sur le rapport y afférent, a fait dire par les médias que le Gouvernement camerounais était sur la défensive ; c’était aussi mal connaitre le choix des moyens de combats diplomatiques, le perfectionnement des armes psychologiques, les stratégies offensives et défensives en matière de communication, et surtout les motivations de conformation aux normes internationales et les tactiques de replis sur soi-même pour attendre les moments favorables, et dont le pays s’est doté au fil des années sous la houlette d’un Chef des Armées, afin que le Peuple Camerounais pût à chaque fois vaincre sans péril. Dans l’analyse du rôle du caractère simultané de l’information et de la communication associées à l’affaire dite de NGARBUH, le problème de l’absence d’incitation à la coopération en ce qui concernerait la communication, a trouvé en l’hypermédiatisation de la pandémie Covid-19 une solution interne s’imposant comme action dominante dans la politique gouvernementale, de concentrer toutes ses forces dans ce combat contre les velléités déstabilisatrices de notre pays à partir de son Armée. Aussi et sans toutefois leur forcer la main, le désir d’alternance de l’information a crée une ouverture dans les médias tout autour de ce rapport, ouverture qui va obliger la Communauté Internationale à entrer dans le double jeu du Président Paul BIYA, c’est-à-dire un ‘‘Jeu de Coopération’’ et un ‘‘Jeu de négociation’’, afin de modeler l’Inconnue à partir de sa propre forme ou par un app't.

Dans la première éventualité du ‘‘Jeu de Coopération’’ qui se caractérise par la communication entre acteurs camerounais et puissances étrangères concernés et intéressés par l’affaire NGARBUH, faire arriver en premier les observateurs indépendants sur les lieux des exactions a obligé les autres acteurs à entrer dans des engagements exécutoires, en vue de ne plus permettre que la zone de conflit du Nord et Sud Ouest continue de servir d’auberge à rebelles. Entrant dans le plein expressif des ONGs internationales à partir des informations parallèles provenant dudit rapport et par une stratégie d’encerclement, le Chef de l’Etat aura modifié leurs idées directrices primitives en les dissuadant de continuer à être les fournisseurs souterrains des armes et logistiques visant à fragiliser et combattre l’Armée camerounaise conventionnelle.

Dans la deuxième éventualité du ‘‘Jeu de Négociation’’, l’impact de la connaissance ‘‘ex ante’’ du Président de la République des manières sèches et humoristiques de certains dirigeants des puissances occidentales, qui se serviraient à tous propos de révolvers et des couteaux de virole contre des petits pays « embêtants » comme le Cameroun, aura beaucoup favorisé une approche théorique et analytique de ce rapport, qui trainait alors tous nos espérances de renverser le désavantage en avantage. Car constamment renseigné que des ambassades à l’étranger reçoivent des hordes de hors-la loi, en accompagnant certains leaders autoproclamés des mouvements séparatistes avec des civilités et honneurs indus, ce rapport a aussi recadré une nouvelle lecture de rationalité individuelle des partenariats, face à un concept inceste et pernicieux d’irrationalités diplomatiques, et dont le but serait de ramener les uns et les autres à mieux se positionner sur leurs gains potentiels par rapport à leurs gains de désaccord. Et certainement que l’axiome mathématique d’indépendance vis-à-vis des alternatives non pertinentes telles les continuelles ‘‘marches blanches’‘, ou les situations d’invariance par contraction comme l’arianisme institutionnelle issues des relais médiatiques d’outre-mer et provoquant parfois sur le sol camerounais des hérésies patriotiques, ont certainement été évoquées en sous-traitance dans des solutions possibles évoquées dans ce dossier NGARBUH. Pourtant ces solutions n’auraient été au menu des négociations et/ou de la coopération, que si le Président de la République Paul BIYA n’avait pu conserver et préserver continuellement une cohésion par alternance des ombres et lumières, opposer les ventres pleins des hommes inférieurs aux ventres vides des hommes supérieurs, non sans avoir laissé inexploité ses vertus de perspicacité, d’impartialité, d’humanité, et y associer le désir de sévérité du Commandant en chef des Armées du Cameroun qu’il a toujours été… et ce jusqu’ici.

Par Narcisse ZIBI, Analyste sociopolitique, Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé I, Enseignant de Mathématiques, Théoricien des Jeux.

Source: camer-press.com
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