Ngoh Ngoh et Mvondo Ayolo: les deux collaborateurs de Biya ont pris une grande décision

Biya Reunion Etoudi Mvondo Ngoh Ngoh Ngoh, le SGPR, et Mvondo Ayolo, deux proches collaborateurs de Biya

Tue, 30 Sep 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans les coulisses du palais, on dirait que les gladiateurs du sérail ont mis leurs glaives au vestiaire. La rivalité entre Ferdinand Ngoh Ngoh, le SGPR, et Samuel Mvondo Ayolo, le maître des clés du Cabinet civil, ressemble désormais à une « paix des selfies ».

Il y a quelques jours encore, ces deux messieurs s’étripaient pour savoir qui contrôlait la télécommande de la communication présidentielle, qui filtrait mieux l’accès au chef, ou qui tenait le bon réseau de câbles branchés sur l’État.

Leur feuilleton est digne d’une telenovela :En 2022, Lettre du Continent annonçait que Ngoh Ngoh perdait des points face à Ayolo sur le terrain de la crise anglophone. Riposte immédiate : pendant la CAN, Ngoh Ngoh l’éjecte de la task force des chantiers.

Même année, Ayolo déroule le tapis rouge à l’ex-ministre Basile Atangana Kouna, fraîchement sorti de prison. Ambiance…

En 2024, c’est l’affaire BAT : Ayolo apparaît dans le lot des bénéficiaires présumés d’un scandale foncier, et c’est Ngoh Ngoh qu’on charge de mener l’enquête. Retour de bâton : quelques mois plus tard, le SGPR est snobé dans les nominations du RDPC, soupçonné d’un coup de pouce de son rival.

Puis vient juillet 2025 : miracle numérique ! L’annonce de la candidature de Paul Biya, postée sur les réseaux, porte la griffe commune des deux ennemis jurés. Résultat : ils sortent du cyber-bunker main dans la main, sourires d’avocats en promo, posant désormais pour des selfies fraternels lors de chaque apparition publique — que ce soit pour l’entrée en scène d’Indira Baboke ou à la descente d’avion du chef.

Autour d’eux, les ministres se mettent au diapason: certains, comme Manaouda Malachie ou Eyebe Ayissi, rédigent des biographies parfumées à l’encens pour flatter le « Vieux Lion ». Mais qu’on ne s’y trompe pas: cette trêve n’est qu’un vernis électoral. Derrière les sourires Photoshop, chacun aiguise encore ses couteaux.

Après tout, dans ce régime, l’essentiel n’est pas de gagner une élection, mais de se garantir une chaise dans le camp du vainqueur.

Avec Satirik

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