C’est en pleine ville de Ngoumou que s’est produit l’irréparable au domicile que louait le nommé Amié Benjamin. La cinquantaine révolue, ce contractuel d’administration à la retraite s’est reconverti depuis lors en vendeur de carburant. Et c’est sa maison d’habitation construite en matériaux provisoires, qui servait de magasin pour ses bidons d’essence.
Ntsama Ntsama Marlyse Sidonie voisine des victimes a encore dans sa mémoire les derniers moments ayant précédé le drame. « J’étais couché et j’ai entendu comment un conducteur de moto-taxi demandait chez mes voisins qu’on lui serve un litre et demi de carburant. Quelques temps après j’entends crier’’ le feu, le feu’’. C’est là que je me lève, la flamme était déjà chez ma voisine la plus proche » raconte la jeune femme sur les antennes de la radio nationale, toute effondrée par le drame.
Pris au piège dans leur domicile, le sieur Amié, son épouse et leurs deux enfants âgés de 8 et 10ans, ont été complètement calcinés, tout comme la maison et tout son contenu. Les flammes dans leur fureur n’ont rien laissé sur leur passage, attaquant même le domicile le plus proche.
Les corps ont été déposés à la morgue de Ngoumou, par les sapeurs pompiers descendus sur les lieux. Malgré la promiscuité du lieu du drame, les soldats du feu ont pu stopper l’avancée des flammes et venir à bout de ces dernières. L’intervention musclée effectuée en pleine nuit, s’est déroulée en présence plusieurs autorités de la ville, dont le préfet du département de la Mefou et Akono David Embé. « Tout était réuni pour que pareil drame se produise. Les baraques en planche, le carburant stocké dans des bidons, l’absence d’énergie électrique, la nécessité d’avoir un éclairage. Les flammes ont été telles que, les effets devaient être immédiat » a conclu le patron du département.