Paul Biya a-t-il vraiment donné son accord, pour que les ministres Laurent Esso et Paul Motazé soient auditionnés par les enquêteurs chargés de faire la lumière sur l'assassinat de Martinez Zogo?
Tout porte à croire, à la lumière d'une information diffusée dans un article que Jeune Afrique que non. Les deux ministres, malgré que leurs noms sont revenus plusieurs fois dans les birbes d'informations recueillies et diffusées par certains médias grâce à des sources proches du dossier, n'ont jamais été convoqués et écoutés.
"Dans la deuxième version, Danwe ajoutait que Amougou Belinga aurait été présent lors d’une partie de l’opération et aurait été en contact avec le ministre de la Justice, Laurent Esso, le 17 janvier, jour de l’enlèvement. Or, dans une troisième version, il revenait sur cette déclaration et affirmait avoir piloté l’opération à distance, ajoutant que celle-ci n’avait pas eu lieu dans l’immeuble Ekang...Surtout, il ne citait pas le nom de Laurent Esso mais celui d’un autre ministre, celui des Finances, Louis-Paul Motaze. Malgré la durée de l’enquête préliminaire, ni Laurent Esso ni Louis-Paul Motaze n’ont à ce jour été entendus officiellement", peut-on lire dans le tout dernier article publié par Jeune Afrique sur l'affaire Martinez Zogo.
Or, plusieurs journaux avaient annoncé que le chef de l'Etat avait donné son accord, afin que les deux ministres soient auditionnés.
S'ils ne le sont pas encore, alors que les premiers suspects ont été arrêtés et envoyés à Kondengui, c'est que ce accord semble n'avoir jamais été donné. Sinon, quel enquêteur, pourrait délibérément refuser d'obéir à un instruction du Biya en personne?
Laurent Esso répond à ceux qui l'accusent d'assassinat
Nos confrères du journal Week-Infos ont publié ce jeudi 23 février, un article dans lequel ils transmettaient un message qu'a voulu faire passer le ministre d'Etat en charge de la Justice, Laurent Esso, aux Camerounais, depuis que son nom est évoquée comme commanditaire de l'assassinat de Martinez Zogo.
L'article de Week-Infos fait suite à une sortie du ministre d'Etat lors la rentrée solennelle des juges de la Cour suprême. La rédaction de CamerounWeb diffuse également cette vidéo.
Le ministre d'État Laurent Esso a vu son nom cité dans l'odieux assassinat du journaliste Martinez Zogo. Le lanceur d'alerte installé à Paris, un responsable de RSF, la clameur de la toile ont dans une construction romanesque et fictive, impliqué le patriarche Sawa, certains allant même jusqu'à dire que c'est lui qui a donné "le ok final" pour le coup fatal contre Zogo.
Face au silence étrange de Laurent Esso, WEEK INFOS avait dans un article soutenu que cette personnalité ne cède pas à la pression. Il ne perd jamais son sang froid quelque soit l'émotion. D'ailleurs, il aurait coutume de dire à ses proches " les urgences c'est à l'hôpital".
Acculé sur la toile et au sein de l'opinion, Laurent Esso prend son temps, écoute beaucoup et parle peu. Mais dans ce peu là, il y'a du profond. Répondant aux questions des journalistes de la CRTV a l'occasion de la rentrée judiciaires 2023, il a eu ses paroles qui valent leur pesants d'or « Il y’a la justice telle que voulue par la presse, et la justice qui est la réalité du contenu des dossiers que le magistrat examine (…) Parfois il y’a tout un monde d’écart…(...)"