Le leader du plus grand parti d'opposition au Cameroun, Social Democratic Front (Sdf), les élections anticipées risquent d'entrainer une guerre civile
Le Chairman a déclaré récemment dans sa résidence de Ntaryikon, à Bamenda lors d'une cérémonie de souhait des vœux des maires Sdf que «Le président de la République, Paul Biya, par ailleurs président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), ne devrait plus se permettre de modifier certaines dispositions de la constitution, à l'effet de s'éterniser au pouvoir. Un tel acte provoquera des troubles sociaux inimaginables, susceptibles de déclencher la guerre civile au Cameroun.»
Dans le contexte d'une sortie de crise dans la région du Nord-Ouest qui opposait des militaires de la localité de Wum aux populations, le Chairman Ni John Fru Ndi souligne avoir échangé avec les ministres de la Défense, Joseph Beti Assomo, et de l'Administration territoriale, René Emmanuel Sadi. «Je leur ai demandé de dire à Paul Biya, et avec insistance, de ne pas organiser des élections présidentielles anticipées au Cameroun.»
Le Chairman relève, pour sa part, que les priorités de l'heure n'ont rien à avoir avec une certaine présidentielle qui se déroulerait en 2016 ou 2017.
Pour lui l'urgence, c'est l'insécurité dans l'Extrême-Nord du Pays et dans la région de l'Est, où des sont incapables d'aller à l'école et où les activités commerciales ont pris un sérieux coup, suite aux attaques terroristes attribuées à Boko Haram, couplées à l'entrée massive des réfugiés dans le pays.