Le Niger a décidé de mettre fin au contrat d'affermage avec le géant français Veolia et sa filiale SEEN pour la gestion de son approvisionnement en eau potable dès le 31 décembre prochain. La Nigérienne des eaux, une compagnie d'État, prendra le relais à partir du 1er janvier, marquant ainsi une nationalisation de cette ressource cruciale. Cette décision intervient dans un contexte de tensions entre ne Niger et la France, exacerbées par des propos controversés de l'ancien ambassadeur français, Sylvain Itté, qui avait suggéré aux habitants en février d’« arrêter de boire l'eau de Niamey puisqu’elle est européenne ».
Principal opérateur de l’eau potable au Niger, cette décision des nouvelles autorités constitue un coup dur pour Veolia qui avait investi des millions d’euros dans le secteur de l’eau au Niger.
Ces événements reflètent un changement dynamique dans les relations diplomatiques entre le Niger et la France, ainsi qu'une tendance plus large en Afrique où plusieurs pays cherchent à renforcer leur souveraineté sur des secteurs clés.