« Vous ne pouvez pas avoir créé votre parti et continuer à parler de l’Upc. Anicet Ekanè a créé le Manidem, mais continue à parler de l’Union des populations du Cameroun. Woungly Massaga a créé le Psp, mais ne parle que de l’Upc». Voila en substance ce que déclare Henri Hogbè Nlend, ancien secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun au sujet des «excroissances» du parti nationaliste camerounais.
L’ancien ministre dénonce ainsi ces anciens «upécistes» qui bien que partis de la maison-mère, prétendent en avoir gardé l’âme. Une attitude que l’éminent mathématicien a fustigé dans l’émission «Politude» diffusée ce samedi 25 Avril 2016 midi sur le Poste National de la Crtv, la radio publique du Cameroun. Ce programme a été l’occasion d’en savoir plus sur ce qu’est devenu l’ex dirigeant, perdu de vue depuis quelques années.
Après avoir quitté le secrétariat général de l’Upc, le Professeur Hogbè Nlend a retrouvé sa chaire à l’université de Bordeaux. Désormais, il se donne pour objectif la formation des jeunes cadres upécistes sur place au pays. Il revendique un statut d’«aîné», de «doyen». Il se présente comme un des plus anciens, de ceux qui ont mené le combat pour l’indépendance du Cameroun avec les père-fondateurs Ruben Um Nyobè, Félix Roland Moumié, Ernest Ouandié, Ossendé Afana, etc.
Bien plus, Henri Hogbè Nlend qui considère que ce statut d’ancien le place au-dessus de la mêlée dans ce parti tourmenté depuis plusieurs décennies par des divisions sur fond de querelles de leadership. Le mathématicien explique en effet que les tensions observées dans cette formation politique viennent du fait que chacun croit être le numéro un, le seul à même de succéder aux leaders historiques.