Nomination des DG, nouvelles batailles souterraines de Ferdinand Ngoh Ngoh avant le remaniement ministériel

Un mouvement de grande amplitude est annoncé à la tête des entreprises publiques

Tue, 20 Sep 2022 Source: L’Indépendant N° 698 du 19-09-2022

Un mouvement de grande amplitude est annoncé à la tête des entreprises publiques. En prélude à un remaniement lui-même annoncé depuis des lustres, le vice-dieu a voulu positionner ses hommes à certains postes clés. Au rang des Dg passés à la moulinette, celui des Douanes, a fait l’objet d’une campagne de démolition savamment huilée. Manque de pot ! Ses propositions ont été retoquées par la très haute vigilance du chef de l’Etat qui ne s’est pas laissé embobiner

Au regard de la loi de 1999 amendée en 2012, nombre de Dg ont dépassé le bail réglementaire de neuf ans à leur fonction. La presse fait chaque jour les choux gras de ces Dg (Snh, Fne, Bucref et autres) en fonction depuis des lustres. Une situation ayant entrainé la gestion patrimoniale de ces entreprises et une certaine sclérose des managers intouchables. Par souci d’efficience et d’efficacité, le Sgpr a proposé au chef de l’Etat de nouveaux hommes à la tête de certaines directions générales. Il est bon que les élites circulent sur le seul critère du mérite républicain. Mais lorsque les critères de coterie, de cooptation, de parachutage et de clientélisme prennent le pas sur la compétence et l’équité dans la nomination à certaines fonctions de prestigieuse et d’influence, c’est la porte ouverte à la politique des copains et des coquins.

L’inimitié viscérale entre Ferdinand Ngoh Ngoh et Louis Paul Motaze est désormais un secret de polichinelle. Le contentieux fiscal Dgi / Vision 4 qui tient l’opinion publique en haleine depuis quelques mois, trahit ces batailles souterraines sur fond de règlement de comptes. Réputé proche du vice-dieu, l’actuel Dgi aurait-il été instrumentalisé dans cette bataille qui oppose deux grosses légumes du Renouveau ? Toujours est-il qu’une source à la présidence de la République sous anonymat, soutient que la lettre du 2 septembre dernier adressée au Minfi par le Sgpr, demandant, d’ordre du président de la République, de ‘‘rétablir le droit dans les dossiers relatifs à l’annulation partielle des impositions mises à la charge de Vision 4’’, ne relevait pas des ‘‘hautes instructions présidentielles.’’ Cette initiative jugée personnelle de Ngoh Ngoh, de l’avis des observateurs, dévoile les réseaux maffieux de copinage à travers l’instrumentalisation des inspecteurs des impôts mêlés dans une affaire où le cocasse le dispute à l’absurde. Ils ont pris leur plus belle plume pour s’insurger contre la mesure du Minfi au mépris de ses prérogatives en matière de contentieux fiscal, conforté en cela par leurs soutiens en haut lieu.

Délation

L’arme de la délation est devenue une arme fatale. Au rang des Dg passés à la moulinette, celui des Douanes, a fait l’objet d’une campagne de démolition savamment huilée. Pendant que la direction générale des Impôts (Dgi) affiche à grand battage médiatique, des résultats reluisants en matière de collecte des impôts et au-delà des objectifs fixés par la loi des Finances, la direction générale des Douanes quant à elle, est présentée comme un mauvais élève complètement en dessous des résultats escomptés. Pourtant, les experts expliquent que la signature des accords de partenariats économiques avec l’union européenne a été du plus mauvais effet sur les recettes douanières. Il n’en fallait pas plus pour que le réseau NgohNgoh – Mopa, se paie la tête de Edwin Fongod Nuvaga. Il proposait en ses lieu et place, le chef secteur des Douanes du Sud-Ouest, le très fortuné Daniel Mongue Nyamsi, présenté à tort ou à raison comme un douanier repu de toutes sortes de forfaitures. Proposition qui sera retoquée par la très haute vigilance du chef de l’Etat qui ne se laissera pas embobiner. Dans cette ambiance délétère, se joue la guerre de succession. En arrière plan, Ferdinand Ngoh Ngoh voudrait-il positionner ses obligés et ses affidés à tous les rouages de l’appareil gouvernemental et des fonctions de pouvoir ?

Le ministère des Finances échappe encore à la razzia boulimique du vice-dieu. Il souhaite depuis un certain temps y placer un homme-lige à la tête de ce département ministériel et à la tête des puissantes directions générales y afférentes. La galaxie présidentielle est en ébullition. L’échéance de 2025 est jalonnée d’embûches et d’embuscades. Des créatures se regardent en chiens de faïence. Qui fera le hold-up dans la course effrénée de tous ces roitelets impatient de devenir calife à la place du calife, même au prix d’un bain de sang ?

Source: L’Indépendant N° 698 du 19-09-2022
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