L’épidémie de rougeole a refait surface dans la région du Nord-Ouest Cameroun. D’après le quotidien Le Messager qui relaie cette information dans son édition de ce mercredi 19 août 2015 « c’est l’arrondissement de la Menchum Valley dont le chef lieu est Banekouma qui enregistre le plus grand nombre de victimes ».
Selon le maire de la ville, Num Elias Ihumbru «cette épidémie qui sévit a déjà causé prés de 15 morts sur plus de 114 cas signalés». Pour justifier cette résurgence de la maladie, les autorités sanitaires de la région pointent un doigt accusateur sur ce qu’elles nomment «considérations traditionnelles», rapporte le journal.
«Cette épidémie de rougeole est due au fait que les parents refusent de faire vacciner leurs progénitures et se rabattent dans les traitements traditionnels qui malheureusement ne portent pas de fruits», indique le Dr Julius Sama, chef de l’unité régionale de vaccination.
«Une attitude qui a pour conséquence la propagation de la maladie. Et la mise à mal de la campagne de riposte engagée pour circonscrire la contamination. A la déclaration de cette épidémie de rougeole en juillet, l’on enregistrait quelques 106 cas de rougeole notifiés dans 11 districts de santé de cette région contre deux décès. Lesquels s’accumulent pour bientôt dépasser le cap de 20 », constate le journal.
Face à cette montée en puissance de la rougeole, une campagne de vaccination est annoncée du 25 au 30 août 2015. Mais d’après des sources du journal, cette campagne « fait des gorges chaudes dans la région. Pour cause, elle est circonscrite à Bamenda, chef lieu de région et non Benakouma où l’on enregistre le plus de dégâts ».
Selon l’organisation mondiale de la santé, la rougeole reste l’une des causes importantes de décès du jeune enfant. Au Cameroun, le vaccin contre la rougeole est parmi les onze administrés gratuitement aux enfants de zéro à onze mois par le programme élargi de vaccination. « Malgré tout, en 2014, 725 cas de rougeole ont été signalés pour 16 décès », relève le journal.