Enlevés, torturés et bien souvent tués, les prêtres au Cameroun sont souvent la cible des différents protagonistes de guerre du Noso.
Dans une enquête publié par La Croix Africa, nos confrères racontent l'histoire d'un prêtre enlevé il y a quelques mois. Ce dernier, relate La Croix Africa, a perdu toute confiance, y compris en les autres prêtres et se cache pour sortir souvent. En gros, il vit la peur dans le ventre et toujours traumatisé par les traitements qui lui ont infligés le groupe armé qui l'avait enlevé.
"L’un d’eux (les prêtres), qui a passé près de 40 jours en captivité, a toutefois accepté de répondre au téléphone, pour dire qu’il revivait toujours dans son esprit le traumatisme et ne voulait pas en parler. Il raconte qu’il a depuis perdu toute confiance, y compris en les autres prêtres. Avant de se rendre dans certains endroits, il lui arrive désormais de se déguiser, de crainte d’être enlevé à nouveau", écrit La Croix.
"De même, il ne parle pas ouvertement de son enlèvement. Pour lui, aucune solution concrète n’est prise pour mettre fin à la crise car le gouvernement serait réticent à venir à la table des négociations avec les séparatistes et les autres parties impliquées", renchérit notre confrère.
Depuis plus de 7 ans, les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun connaissent une crise politique et sécuritaire majeure qui a fait plus de 6 000 morts.