Des bruits qui courent sur une supposée extradition en secret de Sisiku Ayuk et 3 de ses 11 autres collaborateurs à Yaoundé ne sont que des rumeurs.
Le gouvernement ignore tout de cette opération et même du lieu de détention des leaders ambazoniens jugés de terroristes par Issa Tchiroma, le ministre camerounais sur la chaîne française 24.
«?Je ne saurai vous infirmer ou confirmer si d’aventure ces terroristes qui veulent amputer une partie de notre territoire se trouveraient donc au Nigeria et aux arrêts. Effectivement ils se trouvent quelque part et dans leurs postures ils jouissent de tous les droits que confère leur position actuelle,?» a laissé entendre le ministre Tchiroma sur l’arrestation des leaders ambazoniens.
Le poussant à bout, la journaliste lui pose la question de savoir si le gouvernement camerounais est au courant de leur lieu de détention puisqu’il déclare qu’ils se trouvent quelque part. La réponse de Tchiroma a été directe :
«?Si d’aventure j’avais de telles informations de ce genre, je serais le premier à convier la presse pour porter à sa connaissance les informations de cette nature. Toute la nation camerounaise est heureuse de savoir que ces criminels, qui brûlent des édifices publics, tuent des forces de défenses, commetre des crimes imprescriptibles, sont très recherchés.?»
Suite à l’arrestation des leaders ambazoniens, les mouvements d’humeurs ont redoublé d’ardeur d’après les observateurs de la vie socio politique du pays.
De nouvelles vagues de violences sont enregistrées dans le Sud-Ouest depuis la fin de la semaine dernière. Elles ont eu lieu, entre autres, dans les localités de Kwa-Kwa où des affrontements ont été signalés entre des militaires et des assaillants dans la nuit de mercredi dernier.
De nombreuses écoles dans ces zones ont été aussi incendiées, une première depuis le début de la crise dans cette zone qui réclame son indépendance vis-à-vis de la République du Cameroun.