Nouveau bain de sang au NOSO : des médias internationaux donnent des détails de l’effroyable massacre

Dans l'Ouest du Cameroun, région fréquemment secouée par des affrontements entre forces de sécurité et séparatistes anglophones, une nouvelle tuerie a été attribuée aux indépendantistes armés. L'AFP et Jeune Afrique rapportent les détails de cette attaque survenue le 21 novembre dernier.

Depuis sept ans, la région de l'Ouest du Cameroun est le théâtre de combats réguliers entre les forces gouvernementales et les séparatistes anglophones. Le conflit, débuté en 2016, oppose les groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité, entraînant des accusations réciproques de crimes contre les civils par les ONG internationales et l'ONU.

Le village de Bamenyam, situé dans le département de Bamboutos, a été la cible d'une attaque orchestrée par des séparatistes armés. Tôt le matin du 21 novembre, les assaillants ont pris d'assaut le marché du village, causant la mort d'au moins neuf villageois, dont une femme. L'information a été confirmée par le préfet David Dibango et un officier de gendarmerie, attribuant la responsabilité de la tuerie aux "sécessionnistes".

Selon les témoignages recueillis, les séparatistes armés étaient entrés dans le village la veille sur des motos. Ils avaient émis un avertissement demandant aux habitants de rester chez eux le lendemain. Cependant, des personnes qui n'étaient pas informées de cet avertissement sont sorties, devenant ainsi les victimes de l'attaque. En riposte, deux membres des forces de l'ordre ont été blessés, et des boutiques ont été incendiées.

Cette nouvelle tuerie s'inscrit dans un contexte de conflit persistant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Les groupes armés indépendantistes et les forces de sécurité sont régulièrement pointés du doigt pour des violations des droits de l'homme, créant un cycle de violence dévastateur pour les populations civiles.

L'AFP et Jeune Afrique fournissent un éclairage détaillé sur les événements tragiques survenus à Bamenyam, soulignant la complexité et la gravité du conflit qui perdure dans cette partie du Cameroun.