Nouveau conflit armé au Cameroun : une journaliste de Jeune Afrique alerte Paul Biya

Le sous-prefet a calmé la situation

Thu, 18 Aug 2022 Source: www.camerounweb.com

Les multiples tentatives des autorités administratives de faire interdire la manifestation publique prévue pour le 20 août par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont amené le journaliste de Jeune Afrique Franck Foute a brisé le silence.

Défaut d’autorisation, Covid-19, changement de lieu, tous les arguments étaient bons pour faire annuler la cérémonie d’installation du bureau de la Fédération du MRC Ouest à Bafoussam à la quelle le professeur Maurice Kamto devrait participer. Après la publication de la note du sous-préfet de Bafoussam invitant les militants du MRC à organiser leur évènement à leur siège, Franck Foute a interpellé le parti au pouvoir sur les risques de radicalisation de la classe politique camerounaise.

« On dirait que le RDPC veut laisser la lutte armée comme seule option au MRC. Ce régime n'apprend décidément pas de ses erreurs. Pousser les gens vers la radicalisation pour venir pleurnicher après que le Cameroun est un et indivisible », a-t-il déclaré faisant allusion à la crise anglophone qui a connu des débuts similaires à la situation actuelle.

Le message du journaliste a visiblement été entendu. La nouvelle proposition faite par le MRC qui consiste à organisation la cérémonie dans la paroisse d’une église a finalement été validée par les autorités administratives de Bafoussam.

« Nous vous informons qu'en raison de l'exigüité de notre siège régional situé hors de votre territoire de compétence, notre installation se tiendra à l'esplanade de la paroisse de l'EEC à Ndiangdam. Nous avons sollicité et obtenu l'accord de ladite paroisse. Vous voudrez bien noter que nous avons déjà pris les dispositions pour pourvoir en quantité les masque et gels hydroalcooliques qui seront utilisés pour la circonstance », avait indiqué le MRC.

Les manifestations politiques du MRC sont systématiquement interdites par le régime de Paul Biya depuis les élections contestées de 2018. Plusieurs membres du parti de Maurice Kamto croupissent dans différentes prisons du pays. Parmi les militants lourdement condamnés, figurent le trésorier national Alain Fogué et le porte-parole du président Bibou Nissack.

Source: www.camerounweb.com