Dans un mouvement discret mais significatif, la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) du Cameroun a récemment nommé Emmanuel Sako Eseye au poste de directeur des opérations, en remplacement de James Elong Lobe. Cette décision, rapportée par Jeune Afrique, marque un tournant dans l'histoire récente des services de renseignement du pays.
Emmanuel Sako Eseye, un militaire originaire du Sud-Ouest du pays, a pris les rênes de la direction des opérations de la DGRE, succédant ainsi à James Elong Lobe, en poste depuis plus de deux ans. Proche du ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, Eseye a occupé divers postes de responsabilité au sein de l'armée camerounaise avant sa nomination à la DGRE.
Cette nomination intervient dans un contexte marqué par l'affaire Martinez Zogo, qui a secoué les services de renseignement camerounais ces dernières années. L'affaire Zogo a conduit à l'incarcération de plusieurs hauts responsables, dont le directeur de la DGRE, Léopold Maxime Eko Eko, et a entraîné une série de changements au sein de l'organisation.
La désignation d'Emmanuel Sako Eseye à la tête des opérations de la DGRE marque ainsi la volonté de tourner la page sur cette période tumultueuse et de mettre en place une nouvelle direction. Sous la houlette de Jean-Pierre Ghoumo, le nouveau directeur de la DGRE, une série de réformes et de changements sont en cours, visant à restaurer la confiance et l'efficacité des services de renseignement.
Cette nomination s'inscrit également dans le cadre d'une enquête en cours visant à élucider les circonstances entourant l'assassinat de Martinez Zogo et les éventuelles manipulations de preuves qui auraient eu lieu. Les récents changements au sein de la DGRE reflètent la volonté des autorités de réformer en profondeur les services de renseignement et de garantir leur intégrité et leur efficacité.