La proviseure du lycée bilingue d'Etoug-Ebe, à Yaoundé, est au cœur d'un scandale de corruption. Selon plusieurs témoignages, elle aurait exigé des parents d'élèves un pot-de-vin de 100.000 FCFA pour garantir une place à leurs enfants au concours d'entrée en sixième anglophone, également connu sous le nom de Form 1.
Le concours d'entrée en sixième dans le sous-système anglophone se déroule en deux phases : une épreuve écrite suivie d'oraux pour les candidats retenus. Les résultats finaux sont proclamés après ces deux étapes. Cependant, cette année, les pratiques douteuses de la proviseure ont jeté une ombre sur la transparence et l'équité du processus.
Des parents, sous couvert d'anonymat, ont révélé qu'ils se sont vu demander la somme de 100.000 FCFA par enfant pour assurer l'admission de leurs enfants, indépendamment des résultats obtenus aux épreuves. Cette situation a suscité une vive indignation au sein de la communauté éducative et parmi les parents, qui estiment que cette pratique est non seulement illégale mais aussi moralement répréhensible.
"Nous voulons que nos enfants soient admis sur la base de leur mérite et non en fonction de notre capacité à payer des pots-de-vin," a déclaré un parent furieux. D'autres ont exprimé leur frustration face à ce qu'ils considèrent comme une violation flagrante des principes de justice et d'égalité qui devraient régir le système éducatif.
La corruption dans le secteur de l'éducation au Cameroun n'est pas un phénomène nouveau. Les autorités éducatives notamment la ministre de l'éducation Nalova Lyonga, sont appelées à intervenir rapidement pour enquêter sur ces allégations et prendre les mesures appropriées contre les responsables.