Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Opinions

Pays

Nouveau rebondissement dans l'arrestation de Ngoh Ngoh : voici l'homme qui a 'trahi' le SGPR

Un seul homme serait l'homme qui se cacherait derrière tout ça

Mon, 24 Oct 2022 Source: Boris Bertolt

Un seul homme serait l'homme qui se cacherait derrière les malheurs de Ferdinand Ngoh Ngoh d'après ce texte de Boris Bertolt. Extrait...

« Nous devons remercier un homme, le colonel Beko’o Abondo, commandant de la garde présidentielle. Car sans lui, le Cameroun se serait levé ce lundi avec un nouveau président : Ferdinand Ngoh Ngoh. Cette situation aurait été l’aboutissement d’un processus engagé depuis plusieurs années et dans lequel des expatriés, conseillers en sécurité du président Biya, jouent un rôle de premier plan.

Pour comprendre cette attitude de l’homme à la punk, il faut se rendre à l’évidence que : depuis des années un clan bâtit progressivement sa prise de contrôle des institutions et du pouvoir et il a à sa tête Ferdinand Ngoh Ngoh.

Ce dernier contrôle actuellement la police avec Mbarga Nguele, la gendarmerie avec Galax ETOGA ainsi que l’une des unité d’élite de l’armée camerounaise, le Bataillon d’intervention rapide (BIR) encadré par son ami et associé Eran Moas.

Le clan a également pris le contrôle des aéroports et des ports du Cameroun. Sans oublier que c’est l’homme à punk qui reçoit également les notes des services de renseignement.

Ferdinand Ngoh Ngoh a fait nommer près d’une dizaine de ministres qui ne rendent compte qu’à lui et non au premier ministre. Sans compter plusieurs directeurs généraux placés à la tête de structures qui génèrent du Cash à l’instar du Port de Douala, Sonara, Csph ou encore SONAMINES.

C’est un proche de Ferdinand Ngoh Ngoh qui est le commandant en second de la Direction de la sécurité présidentielle. Ce sont ses proches qui contrôlent les transmissions à la présidence de la République. Même les transmissions Helios de l’armée camerounaise sont contrôlées par son ami Eran Moas.

Le clan a donc mis la main sur l’État et ses ressources vitales. Il ne lui reste plus qu’à prendre le pouvoir suprême. Dans un contexte de fin de règne, les enjeux sont très importants et le clan ne veut plus courir de risque. La rébellion de Ferdinand Ngoh Ngoh n’est en réalité qu’un épisode d’une guerre plus profonde et stratégique au cœur de l’Etat pour la prise du pouvoir politique par un clan.

Par-dessus tout, elle révèle les dangers de l’externalisation de certaines fonctions de défense à des contractants étrangers qui, directement ou indirectement, contrôlent aujourd’hui les ports, aéroports, communications, matières premières stratégiques, la sécurisation des intérêts pétroliers, et d’autres pans importants de l’économie nationale.

En plus de placer ses pions, le clan dispose des informations compromettantes sur la plupart des hauts commis de l’État. Souvenez- vous, l’acquisition, par l’homme à la punk, du logiciel PEGASUS qui permet d’espionner les communications des membres du gouvernement et des officiers supérieurs de l’armée camerounaise. En plus, un bar huppé de la capitale camerounaise, connu pour être sous le contrôle du Clan, est réputé pour être truffé de microphones et de barbouzes de toutes espèces.

Cependant, bonne nouvelle : Si le colonel Beko’o Abondo, commandant de la garde présidentielle n’avait pas été là, le clan serait aujourd’hui aux affaires. Beko’o a juré d’empêcher la prise du pouvoir par le clan sans foi ni loi et qui a un mépris profond des institutions. Mais la garde présidentielle empêche ce plan d’être exécuté.

Et depuis plusieurs mois, c’est désormais la compagnie de protection de la garde présidentielle qui est directement au contact de Paul Biya au palais d’Etoudi.

La rébellion actuelle de Ferdinand Ngoh Ngoh est un message clair : les institutions c’est moi. L’Etat C’est moi. Il est donc devenu une menace pour la sécurité nationale. Certains peuvent croire qu’il s’agit d’un jeu. Mais nous faisons face avec le refus de Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République, de répondre aux 16 questions du TCS, de se rendre à son audition, à une rébellion au cœur de d’État. Et cette rébellion est clairement une menace pour la sécurité nationale.

Boris Bertolt »

Source: Boris Bertolt
Related Articles: