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L'affaire Glencore continue de faire des vagues alors que de nouvelles révélations émergent. Dans le cadre du scandale de corruption impliquant la société minière et ses transactions entachées, Me Akere Muna, avocat spécialisé dans la lutte contre la corruption, a été convoqué et entendu le 2 juin 2023 par les responsables de la Direction Générale des Impôts. Cette étape s'inscrit dans le sillage des instructions émanant du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, visant à éclaircir les aspects troubles de cette affaire, a révélé le lanceur d’alerte Boris Bertolt.
Selon le lanceur d’alerte, la séance d'interrogatoire a eu lieu en présence de Roger Athanase Meyong, directeur de la Direction Générale des Impôts, et marque un tournant significatif dans le développement de l'affaire Glencore. Rappelons que la société Glencore avait admis devant la justice américaine avoir versé environ 79,6 millions de dollars à des sociétés intermédiaires entre 2007 et 2018. Cette pratique avait pour but d'obtenir des avantages indus et de garantir la conclusion et le maintien de contrats avec des entités publiques dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Nigeria, le Cameroun, la Côte d'Ivoire et la Guinée équatoriale.
Dans le contexte du Cameroun, Glencore avait reconnu avoir versé des pots-de-vin d'une valeur de 7 milliards de FCFA à des hauts responsables de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) et de la Société Nationale de Raffinage (SONARA) pour obtenir des contrats pétroliers.
L'affaire avait récemment pris une nouvelle tournure lorsque Adolphe Moudiki, directeur de la SNH, avait publiquement appelé le président Paul Biya à ordonner une enquête judiciaire sur les actions de Glencore. Suite à cette demande, Paul Biya avait donné son feu vert pour l'ouverture d'une enquête approfondie.
Parmi les personnalités évoquées dans le cadre de cette affaire, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a été mis en cause par Adolphe Moudiki. Ce dernier le soupçonne d'avoir reçu des commissions liées aux 7 milliards de FCFA versés par Glencore au Cameroun. Ces allégations ont contribué à intensifier les investigations et à attirer davantage l'attention sur le rôle potentiellement joué par des figures influentes dans cette affaire.
