La policière NGA EBOA MOUBITANG Christelle, impliquée dans un scandale sexuel qui secoue l'institution policière camerounaise, est sur le point d'être radiée des effectifs de la police. Détenue depuis la semaine dernière, elle devrait être transférée à la prison de Kondengui, selon des sources proches de l'affaire.
Le Chef de la police, Martin Mbarga Nguele, a pris la décision de sévir dans cette affaire qui a profondément ébranlé les forces de sécurité. Christelle Eboa, policière de 2e grade et mère de deux enfants, est décrite comme une personne serviable et dévouée, mais elle fait face à des jours difficiles en raison de ce scandale.
L'affaire a éclaté suite à la diffusion de vidéos compromettantes sur les réseaux sociaux, montrant deux femmes policières dans des situations explicites, apparemment dans un bureau administratif. Depuis le 28 juillet 2025, le commissaire divisionnaire Josué Ossomo, chef de la délégation régionale de la sûreté nationale du Centre, l'officier Christelle Eboa et une commissaire non identifiée sont en garde à vue au Groupement Spécial d’Opérations (GSO) à Yaoundé.
Les trois agents sont détenus au GSO, une structure d'élite réservée aux enquêtes sensibles au Cameroun. La diffusion massive de la sextape sur les réseaux sociaux, notamment sur WhatsApp et Telegram, a provoqué un tollé dans l'opinion publique et plongé la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) dans l'embarras.
Ce scandale soulève des questions profondes sur l'éthique professionnelle au sein des forces de sécurité. Il met en lumière les failles dans la formation, la surveillance et la gestion disciplinaire des effectifs en uniforme. Dans un contexte sociopolitique tendu où la confiance entre citoyens et corps habillés est déjà fragilisée, ce scandale vient aggraver la situation.
Un haut responsable de la police, sous couvert d'anonymat, confie que « c’est un véritable coup dur pour l’image de notre institution ». Un expert en sécurité analyse que « derrière cette affaire, se cache une problématique profonde sur l’usage déviant des outils numériques par les fonctionnaires ».