Selon les informations diffusées par l'activiste Depuis quelques jours, plusieurs membres éminents du Gouvernement DION NGUTE sont convoqués successivement devant les enquêteurs du Secrétariat d'État à la Défense de la Gendarmerie Nationale du Cameroun (SED). Parmi eux figurent :
Emmanuel Nganou Djoumessi
Ancien Ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (2011-2015) et actuel Ministre des Travaux Publics.
Alamine Ousmane Mey
Ancien Ministre des Finances et actuel Ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire depuis 2018.
Louis Paul Motaze
Ancien Ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (2007-2011 puis 2015-2018) et actuel Ministre des Finances.
Ces convocations font suite à une enquête ouverte concernant la construction de 55 ponts métalliques dans le pays.
Un Projet d'Envergure
Le projet, initialement nommé "Projet Acrow", résulte d'une coopération entre le Cameroun et les États-Unis. Prévu pour la construction de 55 ponts métalliques d'une longueur variant de 27 à 150 mètres, il visait à faciliter l'accès à certaines zones de production importantes du pays. Cependant, seuls 44 ponts ont été réalisés, voire 45 si l'on inclut le pont unique achevé sur la rivière Bella dans la région du Sud.
Des Retards et des Problèmes Financiers
Le projet remonte à décembre 2014, lorsque le président Paul Biya autorise le Ministre de l'Économie de l'époque, Emmanuel Nganou Djoumessi, à contracter un prêt de 68 millions d'euros auprès de la Société Générale Paris. Cependant, cinq ans plus tard, le crédit expire en raison des retards de l'entreprise Ellipse Projects SAS France dans la validation des études environnementales. Depuis 2021, le Cameroun négocie avec la Société Générale pour reconduire les fonds, mais seulement 40% du financement initial a été consommé, selon Abdou Chérif.
Des Révélations Attendues
Les auditions des ministres devant les enquêteurs du SED sont cruciales pour éclaircir les circonstances entourant ce projet et les éventuelles irrégularités qui auraient pu survenir. Les Camerounais attendent avec impatience des réponses et des actions concrètes pour garantir la transparence et l'intégrité dans la gestion des fonds publics.