Une dizaine de cases ont été incendiées et une centaine de bêtes emportées dans la nuit de samedi à dimanche par de présumés membres de la secte islamiste Boko Haram dans la localité camerounaise de Hiltangom (Extrême-Nord), a appris APA de sources sécuritaires.
Cette agression intervient alors que régnait une relative accalmie sur le front de la guerre contre le mouvement jihadiste pris en étau par la Force multinationale mixte (FMM) de l’Union africaine.
Vendredi dernier, en effet, trois pêcheurs camerounais ont été assassinés par les mêmes terroristes dans la zone du Lac du Tchad et, le même jour le poste avancé de la FMM de Damboré, du côté nigérian de la frontière et tenu par des militaires camerounais, a été attaqué sans toutefois faire de victimes.
A côté de ces agressions sporadiques, les mêmes sources ont affirmé qu’un «important responsable de Boko Haram», jadis camionneur entre le Cameroun et le Nigeria et depuis des mois soupçonné d’avoir rejoint la secte, a été capturé la veille par des membres du comité de vigilance de Djakana, un village adossé à la frontière.
Début juillet dernier, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, avait déclaré qu’une grande manœuvre, dotée de 2500 soldats, était en train d’être menée dans la région par le secteur n°1 de la FMM.
Selon lui, l’armée était «en passe d’avoir raison de l’incarnation du mal et de l’obscurantisme que représente le groupe terroriste Boko Haram, mais lil s’était empressé d’ajouter que «si l’ennemi est aujourd’hui agonisant, il conserve cependant une certaine capacité de nuisance».