Ce lundi 06 mai s'est ouvert comme prévu, le procès des personnes arrêtées pour l'enlèvement, les tortures et l'assassinat du journaliste Martinez Mbami Zogo.
Le procès s'est ouvert ce jour au Tribunal militaire de Yaoundé par une très forte décision des juges. Ces derniers, d'après nos confrères de la télévision Vision 4 qui suivent le procès en direct, viennent de déclarer l'Etat du Cameroun représenté par la DGRE "civilement responsable" de tout ce qui est arrivé au journaliste.
Me Assira Claude et de Me Whyly Nikefack représentent la DGRE (l'Etat du Cameroun) lors de la réouverture du procès des assassins présumés de Martinez Zogo.
Rappelons que cette positionnement de la DGRE ne plaît pas du tout aux conseils de Jean Pierre Amougou Belinga et du commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko. Le mois dernier, ils ont tout simplement demandé aux juge qu'ils contestent la présence des avocats de la DGRE et surtout leur présence comme partie ayant subi des préjudices dans l'enlèvement de Martinez Zogo. Mais la contestation de l’arrivée dans le procès de Me Assira Claude et de Me Whyly Nikefack pour le compte de l’Etat du Cameroun à travers la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), n’a pas prospéré.
"Les juges ont trouvé cette contestation précoce et se sont prononcés pour le maintien de la Dgre sur le banc des parties civiles à travers ses avocats. La contestation sur la question n’a pas été éteinte pour autant pour les avocats de M. Justin Danwé, de M. Amougou Bélinga et du commissaire divisionnaire Léopold maxime Eko Eko (lire plus loin dans l’article). Quoi qu’il en soit, le tribunal a aussi «pris acte» de ce que l’Etat du Cameroun (Dgre) soit d’ores et déjà cité comme civilement responsable, c’est-à-dire mis dans la peau de celui qui réparera les préjudices nés des actes attribués à ses hommes, si ces derniers sont déclarés coupables", apprend la rédaction de CamerounWeb auprès d'une source très bien renseignée.