Le 3 janvier 2023 marque le début d'une opération d'enlèvement qui secouera profondément le monde journalistique au Cameroun. Martinez Zogo, journaliste de renom, devient la cible d'une machination complexe, dévoilant des liens inquiétants entre les forces de l'ordre et des acteurs obscurs au sein du gouvernement.
Le Lieutenant-Colonel Danwe, chef de la Division des Opérations, orchestre le plan avec la coordination de James Elong. L'adjudant Lamfu Johnson Ngam, membre de l'armée de terre, est appelé à participer. Le groupe crée un forum WhatsApp baptisé "SOA" pour coordonner l'opération.
Financés avec une somme de 10 000 FCFA chacun, les membres du commando, dirigé par Tongue Nana et Daouda, entament la filature de Martinez Zogo le 17 janvier 2023. Le deuxième groupe, comprenant Ebo'o Clément Jules, Nzockmeping Mital, Lenoir Dawa Bosco, Bakaïwe Sylvain, Lamfu Johnson, Nkoto Jean Leonard, et Godje Oumarou, est chargé de l'enlèvement et de la torture.
La coupure soudaine d'internet, orchestrée par une mystérieuse "instruction gouvernementale" selon l'ANTIC, soulève des questions quant à l'implication des autorités supérieures. Les enquêteurs, sceptiques, réclament les témoignages des directeurs régionaux d'Orange Cameroun, MTN Cameroun, et CAMTEL, mais une étrange injonction met fin à cette piste.
L'ANTIC, agissant sur une prétendue instruction gouvernementale, alimente le mystère. Les directeurs régionaux des opérateurs téléphoniques sont priés de garder le silence, créant un voile d'opacité autour de cette affaire.
L'arrestation de Martin Stéphane Savom, lié au secrétaire général de la présidence, et de Justin Danwe révèle un lien entre le premier et le deuxième commando. Savom, l'homme de main de Ferdinand Ngoh Ngoh, joue un rôle crucial dans la coordination entre les deux équipes. C'est ce deuxième commando qui, à distance, achève le travail et organise la macabre mise en scène de la découverte du corps de Martinez Zogo.
A en croire les nouvelles révélations de Boris Bertolt, l'affaire Martinez Zogo révèle un réseau complexe d'acteurs, mêlant forces de l'ordre, gouvernement, et opérations secrètes. Les détails de cette opération soulèvent des questions sur la transparence du système judiciaire et la complicité de certaines institutions. Alors que la justice cherche à démêler les fils de cette affaire, le Cameroun reste en alerte, confronté à la réalité troublante des abus de pouvoir et des manipulations au plus haut niveau.