Un nouveau développement dans l'affaire du suicide au quartier Ayéné, situé dans l'arrondissement de Yaoundé IV. Le jeune homme qui aurait mis fin à ses jours par pendaison la nuit du 27 juillet dernier vers 21 heures est identifié comme Sodea, membre du Commandement central des groupements mobiles d'intervention (Ccgmi) de Soa.
Un collègue du défunt déclare : "Nous avons été informés de l'incident comme tout le monde, mais nous ne connaissons pas la cause de son suicide." Une atmosphère de peur règne sur le lieu où s'est déroulé le tragique événement. Une résidente témoigne : "Je crains d'y passer à certaines heures. J'ai l'impression qu'il pourrait apparaître devant moi. L'image de son corps accroché ne quitte pas mon esprit depuis la nuit où nous l'avons découvert."
Sodea était en service au Ccgmi en tant que gardien de la paix major jusqu'à son décès. Cet élément d'élite de la police camerounaise basé à Soa aurait laissé une lettre avant son acte, adressée à son frère : "Je sais que je suis une grande déception, mais je n'avais pas d'autre choix. Les traumatismes que j'ai vécus lors de mes missions en brousse m'ont poussé à cela. N'oublie pas de récupérer mes diplômes chez ton bailleur. Je sais que tu passeras une mauvaise soirée." Ses collègues et amis trouvent cela inconcevable. L'un d'eux affirme : "Je suis convaincu qu'il n'a pas pu se suicider. J'ai travaillé avec lui lors d'une mission. C'était un individu engagé et déterminé. Son moral était toujours élevé. Voir l'image de sa pendaison est déroutant. Il y a beaucoup de questions à soulever à ce sujet."
Sodea, originaire du grand Nord, avait rejoint la police en 2016. Une source déclare : "Il était sur le point d'être promu gardien de la paix principal (Gpp) dans un ou deux mois. Il est difficile de croire qu'un homme en uniforme se suiciderait par pendaison. S'il avait voulu mourir, il aurait pu se tirer une balle dans la tête pour une fin rapide."