Nouvelles révélations sur l'affaire BICEC

8671 XJean Baptiste Bokam290114246.pagespeed.ic.3pt0uCj1PKLa fraude a été savamment orchestrée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la banque - JB. Bokam

Mon, 13 Mar 2017 Source: cameroon-info.net

Au cours d’un échange avec les médias le 10 mars 2017 à Douala, sur la nouvelle vision de la Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (BICEC), le Président du Conseil D’Administration (PCA) Jean Baptiste Bokam a fait quelques mises au point concernant «l’affaire BICEC». «Des propos du PCA, il ressort que la fraude à la BICEC a commencé en 2003 et a conduit à l’incarcération de certains cadres de la banque parmi lesquels, l’ancien Directeur Général adjoint Innocent Ondoa Nkou», fait savoir Le Quotidien de l’Economie du 13 mars 2017.

Pour la PCA de la BICEC, la fraude a été savamment orchestrée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la banque. Ce qui la rendait difficilement détectable. «Ceux qui ont posé cet acte l’ont fait avec beaucoup d’intelligence et ont profité des positions qu’ils occupaient au sein de la banque pour commettre leur forfait», affirme Jean Baptiste Bokam.

Pourtant, la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) a effectué plusieurs contrôles au sein de la BICEC sans jamais rien détecter, et ce pendant des années. Elle avait plutôt constaté que la comptabilité de la BICEC s’était améliorée avec le nouveau comptable. Ce dernier est aujourd'hui incarcéré. Même les commissaires aux comptes recrutés après lui n’ont pas pu déceler la fraude, et la cabinet qui a découvert le pot aux roses affirme n’avoir jamais vu ce genre de fraude, indique Le Quotidien de l’Economie.

Le journal fait remarquer que toutes les personnes interpellées dans le cadre de l’affaire BICEC sont des camerounaises. Ce qui pourrait laisser croire que ces arrestations sont à têtes chercheuses, car 4 Directeurs Généraux de nationalités étrangères, notamment française se sont succédé à la tête de la BICEC depuis 2003. Il est étonnant qu’aucun de ces DG n’ait été interpellé dans la cadre de l’affaire.

A ce propos, le PCA affirme que «c’est le juge qui décide sur la base des faits, de qui est impliqué ou pas dans cette affaire. On ne peut pas accuser le juge de privilégier certains cadres et de laisser d’autres», ajoutant que certains cadres de nationalité étrangère ont été convoqués et ont répondu à leur convocation dans le cadre de l’enquête concernant la fraude.

Pour Jean Baptiste Bokam, à ce stade il est préférable de mieux gérer l’avenir de la banque. «Le plus important aujourd’hui pour nous est de savoir qu’elle est dans de bonnes disposition et qu’elle a un avenir radieux et prometteur. Pour les années à venir, la BICEC sera plus que debout».

Source: cameroon-info.net