D’après les comptes rendus du gouvernement, "Tout promoteur d’installation d’une activité génératrice de bruit" devra être déclaré et demander une autorisation, un avis technique de la direction départementale du Cadre de Vie territorialement compétente, ou le Certificat de conformité environnementale délivré par l’Agence béninoise pour l’Environnement avant l’ouverture d’un établissement.
"Comme les salles des fêtes, comme les tentes non insonorisées, quand vous avez des chiens qui aboient au-delà de 50 décibels la nuit, et de 60 décibels le jour, vous devez répondre à ces infractions environnementales. L’exemple des tentes non insonorisées, aujourd’hui elles sont interdites mais les salles des fêtes en général doivent subir une procédure d’autorisation avant d’ouvrir. En zone résidentielles, on vient et on installe une salle des fêtes, on installe une buvette. Ce n’est pas possible aujourd’hui".
Le premier weekend après la mise en œuvre du décret, la musique a été considérablement réduite dans certains bars et restaurants.
A Cotonou, la capitale, certains promoteurs considèrent que c’est une décision difficile qu’il faut pourtant expliquer aux clients "On essaie juste d’expliquer, d’autres se fâchent, d’autres partent".
Cela dit, la majorité des Béninois saluent l’initiative du renforcement de cette lutte.
"Le bruit ne fait pas du bien pour un bon développement", disent des passants.
"Il y a une église, a tout heure ils tapent et on ne dort pas. Le gouvernement n’a qu’à envoyer la police pour contrôler ça", estiment d’autres habitants.
Cela a incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à mener des recherches approfondies sur les effets de la production de bruit sur notre santé.
Selon l’OMS, le bruit est la deuxième nuisance environnementale la plus importante.
De nombreuses études ont établis un lien entre l'exposition chronique aux bruits environnementaux (tels que le bruit des avions ) et un risque accru de troubles cardiaques.
Plusieurs pays ont déjà pris des dispositions relatives aux émissions des bruits.
La question pour certains reste de savoir si ces décisions seront respectées.
"Si ce qui a été décidé peut être implémenté, ce sera une bonne chose pour tout le monde", a déclaré un habitant de Cotonou.