Dans son discours du 31 décembre 2023, le président Paul Biya a apporté une lueur d'espoir aux enseignants camerounais, membres du mouvement "On a trop souffert" (OTS), en promettant une mesure significative pour résoudre leurs revendications persistantes. Alors que les mouvements de contestation ont perturbé les cours, la provision complémentaire de 102 milliards de francs CFA dans le budget de l'État pour 2024 pourrait marquer un tournant.
Biya a rappelé les 72 milliards de francs CFA alloués en 2023 pour couvrir les dettes de l'État envers les enseignants, soulignant un engagement continu envers la résolution de cette crise. « En dehors des nombreuses mesures de divers ordres qui ont été prises par les administrations concernées, plus de 72 milliards de francs CFA ont été débloqués en 2023 pour prendre en charge les dépenses y afférentes", a déclaré Biya, précisant qu'une provision complémentaire de 102 milliards de francs CFA a été constituée dans le budget de l’État pour 2024.
La loi de finances prévoit une enveloppe de 193 milliards de francs CFA pour le règlement des dettes salariales, dont 102 milliards sont spécifiquement alloués aux enseignants. Cela représente 52,8% des fonds dédiés à l'apurement des dettes salariales de l’État.
Pour concrétiser cette promesse, le gouvernement envisage plusieurs mécanismes, notamment la réorganisation du budget en suspendant des dépenses non prioritaires et l'émission éventuelle d'un emprunt obligataire sur le marché financier sous-régional. Des accords de prêts bilatéraux ou multilatéraux avec des institutions telles que le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale sont également envisagés.
Cette annonce pourrait marquer un tournant dans la résolution de la crise, offrant aux enseignants l'espoir d'une conclusion favorable à leurs longtemps négligées préoccupations.