OTS : un enseignant arrêté et jeté en cellule par la SEMIL

La rencontre annoncée entre les enseignants grévistes et le secrétaire général de la présidence de la République n’ont visiblement pas porté leurs fruits. Alors que les enseignants annoncent la relance des mots d’ordre de grève, l’enseignant BADA Jean Eric est arrêté dimanche 26 novembre 2023 à Mokolo par les éléments de la Sécurité Militaire (SEMIL) de la localité. Il est gardé pour être entendu par le préfet plus tard d’après les informations de Boris Bertolt.

« Il s’appelle BADA Jean Eric. C’est un enseignant instituteur dans la ville de Mokolo à l’Extreme- Nord mais également fervent soutien du mouvement de grève des enseignants.

Il a été arrêté hier dans la soirée et détenu à la SEMIL de Mokolo sur ordre du préfet du Mayo Tsanaga qui doit l'entendre ce lundi comme si la préfecture était devenue une institution judiciaire. Que fait la SEMIL dans une affaire de grève des enseignants ? Nous sommes là en pleine banalisation des institutions, dérives autoritaires et violation des droits constitutionnels d’un citoyen », dénonce le journaliste et lanceur d’alerte.

Nouvelle forme de la grève

La grève prend une nouvelle forme dans les établissements scolaires du 27 novembre au 1er décembre. Les enseignants se rendront sur leurs lieux de travails mais n feront aucune activité pédagogique. Ils ne dispenseront point des cours et ne rempliront pas les bulletins de note.

« Le crime de BADA Jean Eric est d'avoir osé à Mokolo, suivre le mot d'ordre de grève du mouvement TCT et le SECA pour l'amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants du Cameroun.

Cette arrestation intervient au moment où les enseignants annoncent la reconduite pour la semaine du lundi 27 novembre au vendredi 1° décembre 2023 sous la forme CRAIE-MORTE. En voici les consignes:

* Se rendre à son poste à ses jours et heures de cours

* Remplir cahier de texte et registre d'appel

• S'éloigner des salles de classe pour la cour ou la salle des professeurs

• Pas de remplissage de bulletins de notes

• Pas de statistiques

• Pas de séminaire pédagogique

• Inonder les réseaux sociaux de photos et vidéos diverses avec en toile de fond OTS. », rapporte Boris Bertolt.