Emmanuel Christian Zoa Oloa repose désormais pour l’éternité à Ngoksa (Ebebda) son village natal. Il a été inhumé vendredi dernier en présence du représentant personnel du chef de l’Etat, le préfet de la Lekié, Patrick Simou Kamsu.
La présence massive des amis et connaissances partis de tous les coins du Cameroun témoigne de la personnalité qu’il a été. Emmanuel Zoa Oloa, né en 1939, a écrit une bonne partie de l’histoire du Cameroun. Cet homme discret, humble et simple se voit confier les grands dossiers de son pays dès 1969.
Il est alors nommé chargé de mission à la présidence de la République. Il sera, par la suite, secrétaire général des ministères des Finances, de l’Agriculture et du Plan. En 1987, le président Paul Biya le nomme ministre délégué à la présidence chargé du Plan de stabilisation des finances publiques.
Quelques mois plus tard, il est nommé ministre, secrétaire général adjoint à la présidence de la République. Il quitte le gouvernement en 1990 étant ministre chargé de mission.
En retour, la nation lui a été reconnaissante. Zoa Oloa a été élevé à titre posthume à la dignité de grand cordon du mérite camerounais. Dans son homélie, Mgr Sosthène Léopold Bayemi Matjei, evêque d’Obala a demandé aux fidèles de copier le bon exemple d’Emmanuel Christian Zoa Oloa, travailleur, humble et simple.
Ses camardes du parti (Rdpc), par la voix du ministre Mbarga Mboa, lui disent merci. « Il nous quitte au moment où nous avons vraiment besoin de son expérience », a-t-il dit. Pour le maire de Monatélé, Tsala Messi, la Lekié a perdu un bâtisseur et un rassembleur. Il a œuvré pour le développement de plusieurs villages de la Lekié. Tout comme il a participé à la formation de l’élite de ce département.