Le temps de la mise en bière et la levée du corps de Monique Alvine Koumatekel, l’hôpital Laquintinie de Douala s’est transformé en une véritable base militaire. Très tôt le matin, un cordon de « sécurité » a été mis autour de l’établissement hospitalier. A l’entrée de la morgue, une patrouille composée de militaires, gendarmes et policiers était installée, parmi eux, des hauts gradés de la gendarmerie et de la police. Talkies walkies collé à l’oreille. Un décor digne des zones de guerre.
#MoniqueAlvineKoumatekel Il fallait montrer patte blanche pour accéder dans le périmètre autour de la morgue. Les policiers se montaient menaçants « Ici on ne filme pas. Si vous insistez je vais détruire votre camera » et surtout « nous avons eu des instructions de ne pas laisser passer les journalistes. S’il vous plait circulez » Mais de quoi a-t-on peur ? Il s’agit d’une levée de corps. Le gendarme en faction est nerveux « nous exécutons les instructions de la hiérarchie. Il ne faut pas ajouter les problèmes. Si nous laissons tout le monde entrer, nous n’allons pas contenir la foule et les dérives » Et puis quoi, vous ne pouvez pas canaliser cette foule ?
De l’autre coté, la famille est éplorée savait ou donner de la tête « on nous chasse partout. Les policiers ne veulent pas qu’on entre dans la morgue » A l’intérieur, la mise en bière s’est faite sous haute surveillance militaire ; interdit d’entrer ni de filmer les bidasses veillaient au grain. Difficile de donner la couleur du cercueil ni de savoir si Monique a été mise dans la même bière que ses jumeaux.
La tension est montée d’un cran dans la foule lorsqu’on apprendra que la corbillard contenant les dépouilles de Monique est ses deux enfants était sortie en trompe de l’hôpital par une voie détournée et a pris la direction de Yabassi ou un dispositif de répression a été déployé depuis des jours.