Occultisme, secte, corruption au Cameroun... Titus Edzoa déballe tout

Titus Titus Edzoa, a passé dans la Grande Interview de Tagne

Wed, 18 Jul 2018 Source: camer.be

Invité ce mardi 17 juillet 2018 en soirée par notre confrère Jean Bruno Tagne pour « La Grande interview » sur les antennes de Canal 2 International, l’ancien secrétaire général de la présidence de la République entre autres, a déclaré ne pas comprendre pourquoi, le président de la République, a choisi de renvoyer les élections législatives et municipales pour cause d’insécurité, pour paradoxalement décider de tenir l’élection présidentielle le 07 octobre prochain, dans un pays en pleine crise politico-militaire dans ses régions anglophones : le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Camer.be a sélectionné pour vous, les meilleurs moments de ce crochet télévisé qui a battu un record d’audience, vu le personnage controversé, mais toujours très captivant, parce qu’unique en son genre, du Prof. Titus Edzoa. Du langage hermétique issu de ses relations plus qu’amicales avec la Rose-Croix dont il est ou fut un grand maitre, en passant par une langue châtiée qui trahit avec désolation avec excellente culture littéraire, tout y est passé.

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Titus Edzoa est un tribun. Un de ces orateurs dont personne ne peut se lasser d’écouter. Tant il est consistant, cohérent et lucide au point où on se demande s’il aurait mérité de vivre l’enfer que tous lui connaissent avoir vécu.

Morceaux choisis

« J’ai payé 17 ans de ma vie pour rien, juste pour avoir déclaré ma candidature à l’élection présidentielle de 1997. Et pendant 17 ans, ils (le régime en place, Ndlr) n’ont pas pu apporter la moindre preuve, que j’avais volé.

Une élection présidentielle est une foire républicaine. Or aujourd’hui, le Cameroun est en deuil.

Je ne peux pas parler aux Camerounais de mon projet de société, alors qu’on est en train de s’entretuer. Comment tenir une élection présidentielle, alors que deux régions sont en guerre !? L’élection présidentielle, législative ou même municipale n’étant pas une fin en soi, je ne peux pas me présenter à l’élection présidentielle de cette année. Mais j’observe les choses.

Ce pays (le Cameroun, Ndlr) vit de corruption du sommet à la base, et je sais de quoi je parle. Si un jour je parvenais au pouvoir, la première chose à faire, serait un audit général et détaillé de toutes les structures publiques. Car c’est à partir de là, qu’on peut prendre des décisions judicieuses.

Et puisque vous dites que la corruption au Cameroun est un cancer, sachez qu’il y a des cancers incurables. Et en ce moment-là, le bistouri ne suffit plus pour l’enlever.

John Fru Ndi a d’abord été un ami politique. Aujourd’hui, il est un simple ami.

Je n’éprouve aucune animosité envers mes anciens collègues.

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Le destin appelle la destinée, et cette dernière définit la destination. Comprenne qui comprenne !

Le silence n’est pas la passivité. Le silence prépare à l’action.

Qui a détourné doit être puni. Les juges ne doivent pas se laisser prendre pour des outils de caniveau

Les ordres ésotériques n’ont rien à voir en politique. J’ai eu le baccalauréat à 19 ans, le Doctorat en médecine à 25, ma spécialisation en Chirurgie à 30 ans, et je suis devenu professeur agrégé à 40 ans. Est-ce que j’étais dans une secte ? Les jeunes doivent comprendre que la réussite ne vient qu’au bout de l’effort. Qu’ils n’attendent rien des sociétés initiatiques européennes ou africaines.

Avec toutes les ordures qu’on voit chez nous, il n’est pas surprenant qu’il y ait le choléra. Il ne nous manque plus que la peste ».

Source: camer.be