Quand les autorités le décident, elles peuvent vraiment faire marrer les gens jusqu’à bout de souffle. Le pays fait souvent l’objet de curiosité planétaire et apparemment, ce n’est pas prêt de s’arrêter, vu les nouvelles images qui sont versées sur la toile.
Le pays dirigé depuis 1982 par Paul Biya est à la traine. En matière d’infrastructures, il y a encore du chemin à faire. Les routes sont défectueuses et meurtrières, les hôpitaux modernes manquent cruellement, les écoles ne sont plus des endroits sûrs pour les élèves.
On a l’impression que tout tourne au ralenti. Le banditisme gagne également du terrain. Les vols à main armée, les viols commis sur les femmes, la pratique de la pédophilie et d’autres attitudes propres aux sectaires, les assassinats politiques et assassinats tout court, la corruption au sommet de l’État, etc.
L’État, justement, est accusé d’avoir échoué depuis longtemps face à ces missions régaliennes. Parlant d’infrastructures comme évoqué ci haut, la situation est alarmante. Lorsque la moindre action positive, même si c’est minime, finit par arriver, les autorités mettent curieusement le paquet pour le célébrer ostentatoirement.
Certainement des adeptes des citations qui veulent qu’on apprécie ce qu’on a sans trop se soucier de ce qu’on peut avoir. « Infrastructures. Douala. Inauguration du pont moderne de Denver à Bonamoussadi », c’est la nouveauté relayée de façon sarcastique par le lanceur d’alerte N’zui Manto.
« Tapis rouge, cordon de sécurité, hymne national, c’est le décor d’une cérémonie qui se voulait grandiose à l’occasion de l’inauguration du pont moderne de Denver, quartier huppé véritable repère de richards de la ville de Douala », ajoute le citoyen susmentionné. Rien qu’à voir les images, on se demande s’il fallait vraiment qu’on fasse autant de bruits autour de cet ouvrage.