Beaucoup de chamboulements ont eu lieu ces derniers 24 heures au pays de Paul Biya. Suite à l’annonce des militaires gabonais affirmant avoir renversé les institutions de Libreville, l’armée camerounaise a pris des mesures pour renforcer la sécurité à sa frontière avec le Gabon. Cette décision vise à protéger le territoire camerounais dans la région du Sud, qui partage une frontière d’environ 298 km avec le Gabon.
Les militaires gabonais ont déclaré tôt ce matin l’annulation des résultats de l’élection présidentielle du 26 août dernier, où Ali Bongo Ondimba avait été déclaré vainqueur avec 64,27% des suffrages exprimés. Ils ont également annoncé la dissolution des institutions et la fermeture des frontières aériennes et terrestres.
Face à ces événements, les autorités camerounaises chargées de la défense nationale ont déployé des troupes supplémentaires afin de renforcer la sécurité à la frontière. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des stratégies de sécurisation des frontières, notamment lorsqu’un pays voisin et frère est secoué par des troubles politiques.
Cette situation préoccupe également les Camerounais pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il existe une importante communauté camerounaise installée au Gabon. De nombreux Camerounais se rendent également régulièrement au Gabon pour des affaires, ce qui suscite des inquiétudes parmi leurs proches au Cameroun en raison de l’instabilité qui règne dans le pays voisin.
De plus, les inquiétudes se font sentir en raison du calendrier électoral du Cameroun, qui prévoit des élections municipales, régionales, législatives et présidentielle en 2025. La situation instable au Gabon après les élections générales du 26 août fait craindre pour la stabilité du Cameroun dans moins de deux ans.
Il est essentiel que le Cameroun prenne des mesures de précaution pour assurer la sécurité de sa frontière avec le Gabon et protéger ses citoyens. Dans cette période d’incertitude politique, il est important de rester vigilant et de travailler en étroite collaboration avec les pays voisins pour maintenir la stabilité régionale.