En pleine période d'instabilité régionale due aux récentes tentatives de coup d'État au Gabon et ailleurs, le Bataillon d'intervention rapide (BIR), unité d'élite de l'armée camerounaise et garde prétorienne du président Paul Biya, s'apprête à renforcer ses effectifs avec l'acquisition de véhicules de combat d'infanterie Ratel. Selon des sources citées par le confrère Actu Cameroun, le constructeur sud-africain OTT Technologies a été sélectionné pour fournir ces blindés de seconde main, modernisés, pour un total d'un peu moins d'une dizaine.
Ces nouveaux véhicules viendront compléter les stocks du BIR, qui dispose déjà depuis 2015 d'un parc de douze Ratel. L'objectif de cette acquisition est de faciliter le transport des troupes et d'augmenter leur puissance de feu sur les différents théâtres d'opérations. Ces véhicules seront particulièrement utiles dans le Nord, face à la menace de Boko Haram, ainsi que dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, confrontées aux groupes indépendantistes anglophones, dans un contexte de tensions croissantes.
Le Bataillon d'intervention rapide, en tant qu'unité d'élite de l'armée camerounaise, est encadré par des experts israéliens, dirigés par l'homme d'affaires Eran Moas. Ce dernier, bien connecté dans les cercles de pouvoir à Yaoundé, entretient notamment des liens étroits avec le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui supervise la gestion financière du bataillon. Cette décision d'acquérir de nouveaux véhicules blindés intervient dans un contexte régional tendu où la stabilité et la sécurité sont devenues des priorités majeures.