Pour le régime de Yaoundé qui ne ménage aucun effort pour s’éterniser encore et toujours au pouvoir, il n’est pas question de porter atteinte au leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounaise (RDPC), Paul Biya.
Entendez par là que mêmes les critiques ne sont pas 'permises', on ne touche pas à un seul cheveu de celui qu’on a fini par surnommer le vieux lion, au fil du temps, compte tenu de sa témérité à s’accrocher au pouvoir malgré vents et marrées.
Depuis quelque temps maintenant, l’état de santé du dirigeant se détériore, nécessitant à plusieurs fois des évacuations à l’étranger pour se faire soigner. En Suisse plus particulièrement. Voyage dans un avion médicalisé de dernière génération.
Paul Biya n’a plus sa fougue, ni sa lucidité d’antan. Et pendant que toutes les forces en présence se mobilisent autour de lui pour le maintenir en vie, la gestion du pays elle, est notée très négativement par les observateurs et les citoyens dont la plupart regrettent déjà d’être nés au Cameroun.
À Douala, un jeune homme trop bavard a été arrêté pour avoir intrigué les éléments de Paul Biya. Le citoyen a été pris par l’envie subite de parler de l’inefficacité de Paul Biya en tant que dirigeant et de la nécessité d’un coup d’État, comme cela se passe dans certains pays africains.
Il se trouve en ce moment à la police judiciaire de Bonanjo. C’est étrange, même la liberté d’expression est maintenant mise à rude épreuve sur le territoire.
« Les faits ont eu lieu lundi dans un bar lorsque le nommé Noutang Patrick prenait un pot en compagnie de ses amis. Le jeune homme qui s'exprimait sur la situation de son pays critiquait longuement Paul Biya sur son incapacité à résoudre les maux qui frappent le Cameroun », apprend-on.
Ce que Noutang Patrick ignorait est que « dans le bar étaient présents des indics du régime de Yaoundé qui l'écoutaient comme en Corée du Nord. Ils vont par la suite se présenter avant d'appeler la police venir enlever le jeune homme pour le commissariat de Nkolbong où il sera en garde à vue puis, envoyé à la PJ de Bonanjo où il lui est reproché d'être un ambazonien ».
« Noutang Patrick se défendra en déclarant être de Bafia et ne peut être ambazonien ajoutant également avoir critiqué Paul Biya sous l'emprise de l'alcool. Les propriétaires du Cameroun préfèrent traquer, enlever, kidnapper, torturer, emprisonner faire disparaître les opposants de Paul Biya que de résoudre la grande criminalité qui frappe Yaoundé et Douala où sont quotidiennement assassinés des citoyens et citoyennes », déclare Nzui Manto.