A l’origine, certaines sources invoquent une inondation qui aurait causé un court-circuit tandis qu’au Mindcaf, on parle de la maintenance.
Jeudi 06 janvier 2022. Il est environ 14h. Au rez-de-chaussée de l’immeuble ministériel n°2 situé non loin du lieu-dit rond-point primature, pas l’ombre ni d’un usager, ni d’un personnel devant les ascenseurs. Une ambiance contradictoire à celle qui y règne souvent. Cet endroit grouille toujours de monde, chacun voulant prendre l’ascenseur pour rallier l’un des bureaux. Par contre, une équipe de plombiers est à pied d’œuvre. « Il y a un problème d’eau dans l’immeuble et nous sommes là pour le réparer», lance l’un d’eux. Au sol, l’on aperçoit un tuyau d’eau rouillé et cassé. De même, à l’entrée du poste de police logée au couloir toujours au rez-de-chaussée de cet immeuble, on aperçoit une pile de documents abîmés par des eaux et quelques traces d’eaux encore visibles au sol. Des indices qui laisseraient croire qu’il y a eu inondation dans la bâtisse. D’ailleurs, aucun des six ascenseurs n’est fonctionnel ce jeudi, 06 janvier.
D’après certaines informations obtenues auprès des personnels en service dans cet immeuble, les ascenseurs sont en panne depuis le 03 janvier dernier. Mais le 10 janvier, deux d'entre eux ont été mis en service dont l’un réservé aux directeurs et l’autre aux usagers. Avant la mise en service de ces deux ascenseurs, les usagers et les personnels étaient obligés de prendre les marches pour aller dans l’un des quatre ministères logés dans cet immeuble.
Ainsi, à l’opposé des jours antérieurs, les escaliers sont très sollicités, malgré les odeurs pestilentielles et le manque d’éclairage par endroit. « Je vous conseille d’aller doucement. Car, en allant vite, vous serez épuisé et vous risquez de ne pas arriver là où vous partez », conseille un personnel en service au ministère des Forêts et de la Faune, l’un des ministères logés dans cette bâtisse, à un usager.
L’on apprend que certains cadres du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) dont les bureaux sont au 18e ne sont pas revenus au travail depuis mardi, 04 janvier. Car, justifie notre informateur, pas facile de monter jusqu’au 18e par les escaliers. Pourtant, certains personnels se sont déjà habitués au calvaire.
« Depuis que les ascenseurs sont en panne, je n’ai jamais manqué le travail. Quand bien même j’ai des courses à faire à l’extérieur, je n’hésite pas à les faire », témoigne un personnel du Minesup dont les bureaux sont au 13e.
Inondations
A l’origine de l’arrêt des ascenseurs, un responsable en service au ministère de l’Enseignement supérieur renseigne qu’un tuyau d'eau s’est cassé, causant des inondations.
« Ce qui a causé un court-circuit qui a occasionné une panne sur le moteur des ascenseurs. Donc, il fallait d’abord évacuer les eaux et réparer le moteur des ascenseurs avant de les remettre en service. Mercredi dernier, l’équipe de maintenance a voulu mettre en service les ascenseurs, mais, il y avait encore de l’eau », explique nos sources.
Au ministère du Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) dont les bureaux sont également logés à l’immeuble ministérielle n° 2, cette information est bottée en touche par le responsable de la communication. « Les travaux de maintenance sont en cours. Et, nous sommes en début d’exercice », affirme-t-il.
Et de poursuivre : « Le Mindcaf, chargé de la gestion du patrimoine immobilier et mobilier de l’Etat a engagé une réflexion avec les départements ministériels qui sont logés dans les immeubles ministériels n° 1, 2 et 3. Suite à cette réflexion, une synergie d’actions a été engagée par les ministères utilisatrices de ces immeubles. Avec cette synergie d’actions, des répartitions des tâches ont été faites et chaque poste de dépense correspond à une tâche. Il s’agit notamment de l’entretien des immeubles, des ascenseurs, des parkings, de la sécurité. Il s’agit là d’une innovation managériale et avec cela, le problème des ascenseurs dans les immeubles ministériels va connaître une suite favorable », conclut le responsable de la communication du Mindcaf.