L’ancien ministre de la Santé affirme que l’actuel vice-Premier ministre est un danger pour le Cameroun.
Il n’y pas qu’Edgar Alain Mebe Ngo’o, Laurent Esso, Remy Ze Meka ou Issa Tchiroma qui reçoivent des flèches d’Urbain Olanguena Owono dans son dernier livre «Mensonges d’Etat, Déserts de République au Cameroun».
Dans les 451 pages qui constituent cet ouvrage paru il y a quelques semaines aux Editions du Schabel, l’ancien ministre de la Santé qui purge une peine d’emprisonnement de 20 ans pour un détournement de 80 millions de Fcfa, tacle aussi très durement Amadou Ali, selon lui, un danger pour le Cameroun.
Le numéro de L’Œil du Sahel en kiosque ce 23 mars 2016 publie des extraits de la partie réservée au vice-Premier ministre, chargé des relations avec les Assemblées. «En effet, Monsieur Amadou Ali, alors ministre de la Justice garde des sceaux de 2001 à 2011, avec le rang de vice Premier ministre, et principal pilote de l’Opération épervier, s’est répandu largement à maintes reprises auprès des autorités de l’ambassade américaine au Cameroun sur la conduite de l’opération épervier, ses cibles et ses stratégies.
L’on découvre, à la lecture de ses confidences, les talents d’affabulateur et de calomnieur invétéré de ce haut responsable à l’égard de ses concitoyens auprès d’une puissance étrangère, sans la moindre retenue qu’aurait dû lui imposer la conscience du devoir de réserve, la présomption d’innocence de ses cibles, et la sagesse même découlant de son âge et de sa longue durée aux affaires malgré une formation sommaire de base pauvre en outils d’analyse et de crédit intellectuel».
L’ancien ministre de poursuivre : «au-delà de toutes les précautions d’usages, Ali est allé plus loin, déversant au passage le fiel de la haine tribale, lorsqu’il évoque avec l’ambassadrice Garvey en 2009, la succession du président Biya sous le prisme ethnico régional. (…) Les logiques tribales et calomnieuses de Monsieur Amadou Ali ont fait du mal à notre pays. Par ses actes et ses propos, son instrumentalisation de la justice, le personnage s’est révélé sous toutes ses terreurs, que la modernité, les évolutions démocratiques et les valeurs républicaines auraient bien voulu rejeter à la préhistoire de ce pays».
A propos de l’affaire des faux comptes bancaires, Olanguena Owono dit ne pas comprendre «Comment Monsieur Ali a-t-il pu dépenser, sans aucune transparence, l’argent public, huit cent millions de Fcfa environ selon la presse locale, avec son soi-disant expert f i n a n c i e r, m o n s i e u r Dooh Collins, pour finalement délivrer une liste de faux comptes b a n c a i r e s auprès des
banques camerounaises et é t r a n g è r e s attribuant des avoirs faramineux inexistants aux pilleurs désignés de la République ?».
L’auteur soutient que «Normalement, Monsieur Ali et ses partenaires doivent rendre des comptes au peuple concernant les modalités de recrutement de soi-disant experts financiers, leur mode de rémunération, le financement de leur rémunération et les résultats de leurs missions». Plus loin, il indique : «Les hommes font l’histoire mais ils ignorent l’histoire qu’ils font». «C’est sans doute l’histoire de ce pauvre Monsieur Ali et des autres acteurs de la manipulation politique machiavélique de l’opération Epervier».
A la suite de tout ceci, L’œil du Sahel déclare sans ambages qu’il s’agit d’un règlement de comptes.