Pourquoi le Nigéria figure-t-il sur la liste rouge des voyages ?
Le Nigéria est placé sur la liste rouge des voyageurs du Royaume-Uni, une mesure qui, selon le gouvernement britannique, contribuera à ralentir la propagation du variant Omicron du virus Covid-19.
Le haut-commissaire nigérian au Royaume-Uni estime que ces restrictions constituent un "apartheid en matière de voyages".
Pourquoi le Nigeria est-il alors inscrit sur la liste rouge et les mesures prises sont-elles équitables ?
Mais le fait que tous les pays figurant actuellement sur la liste rouge soient africains a été qualifié de "méchant et injuste".
Au cours de la dernière semaine de novembre, le Nigéria a effectué environ 0,07 test pour 1 000 personnes par jour, contre environ 14 pour 1 000 au Royaume-Uni et environ 8 pour 1 000 en France.
Mais dans la semaine du 2 décembre, le Nigéria a encore identifié moins de cas par test que plusieurs pays européens - et que l'Afrique du Sud.
Cependant, en plus des différents régimes de test, tous les pays collectent et partagent les données différemment, ce qui rend les comparaisons internationales délicates.
Le gouvernement britannique recueille des données sur les personnes testées positives au Covid après leur arrivée au Royaume-Uni.
Les dernières données, datant de début novembre, montrent que 1 % des personnes arrivant du Nigéria sont testées positives, une proportion similaire à celle des personnes arrivant de plusieurs pays européens.
Ce chiffre est inférieur à celui de plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, où 336 cas d'Omicron sont signalés.
Mais les données du NCDC datent de cinq jours, et il est donc probable que les chiffres aient augmenté depuis.
Le séquençage du génome - le processus très sophistiqué et relativement rare nécessaire pour identifier les variants - est également moins avancé au Nigeria qu'au Royaume-Uni ou en Afrique du Sud, par exemple, de sorte que l'étendue de la propagation d'Omicron dans ce pays peut ne pas avoir été détectée efficacement.
En Angleterre, 21 cas d'Omicron sont liés à des voyages en provenance du Nigéria, explique le ministre de la Santé Sajid Javid.
Au Nigéria, au 5 décembre, seulement 4,8 doses ont été administrées pour 100 personnes, contre plus de 178 pour 100 au Royaume-Uni.