'On a amené à l'Assemblée nationale, des bandits et des suceuses'

• Pour Martial Bissog, si au Cameroun, il y a toujours des crises, c'est la faute de l'Assemblée nationale

• Pour l'homme politique, les élus ne jouent pas leurs rôles

• Ils sont selon lui à la recherche du gain personnel

Invité ce vendredi sur ABK Radio, le journaliste, homme politique, Martial Bissog, déploré la présence à l'Assemblée nationale de personnalités à moralité douteuse.

" Faire la politique au Cameroun, c'est faire le jeu, avec de petites accointances. Personne ne veut véritablement soigner la plaie qui nous gangrène. On a amené à l'assemblée nationale des bandits, des suceuses et des détourneurs...J'ai les dossiers brûlants que même les camerounais de Yaoundé n'ont pas", a déclaré Martial Bissog.

"J'ai constaté que rien ne nous appartient plus au Cameroun. C'est désormais la république de l'importation et de la brocante. Moi président, j'aurais déjà changé le statut de l'enseignant et j'aurais revalorisé le traitement des enseignants parce qu'en vérité, rien n'est au dessus des enseignants", a-t-il déclaré. Je deviens l'homme politique le plus important en ce moment, j'arrive avec le programme pratique de la transformation camerounaise", ajoute M. Bissog avant dé déplorer qu' "on a consacré l'assemblée nationale à une petite élite médiocre du grand nord".

Rappelons que le Cameroun est confronté depuis quelques semaines par une kyrielle de grèves dont celles des enseignants et des instituteurs.

Les médecins et les transporteurs menacent aussi d'entrer en grève.

Pour le moment, le gouvernement n'arrive pas à trouver une réponse adéquate à la crise qui semble se généraliser et touche peu à peu d'autres secteurs.

De quoi craindre des manifestations dans les prochaines semaines, car en dehors des grèves, les Camerounais sont confrontés depuis en début d'année à une inflation sans précédente.