On ne dit pas non à Etoudi : le député Cabral Libii prend cher pour son absence à la cérémonie

L’honorable député Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), a beaucoup brillé par son absence au milieu d’autres hommes politiques venus nombreux et très enthousiasmés pour adresser leurs vœux de bonne année au chef de l’Etat Paul Biya.

Le candidat à l’élection présidentielle de 2018 a surpris tout le monde. Il a simplement décliné l’invitation à se présenter au palais de l’unité à Etoudi vendredi le 06 janvier 2023.

Cabral Libii a évoqué les raisons de son choix : « Je trouve indécent de me retrouver confondu en ce haut lieu de la République, avec des prévaricateurs de la fortune publique qu’il promet pourtant depuis plusieurs années de sanctionner ».

Et aussi, « mettre ensemble dans la même scène, les valeurs d’espoir que j’incarne et l’image de prévarication de la fortune publique que ces bandits à cols blancs renvoient, est une inconséquence politique qui peut jeter le doute et la confusion dans l’esprit de ceux de nos concitoyens qui espèrent un Cameroun meilleur ».

Pour Cabral Libii, il n’était pas question de se rendre à cette cérémonie à laquelle beaucoup de personnes ont participé comme le président du Sénat Marcel Niat Njifenji, le sulfureux ministre Jean de Dieu Momo, pour ne citer que celles-là.

Le militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Yves Bienvenu Abama est frustré de ce comportement qu’il trouve irresponsable. Il l’a condamné sur sa page Facebook.

« Ses camarades de l’opposition radicale lui ont tellement nié la qualité d’opposant qu’il est obligé de prendre les postures les plus bizarroïdes pour trouver de la grâce à leurs yeux », a-t-il commencé.

« J’espère qu’il restera cohérent en ne présentant pas ses vœux au président de l’Assemblée nationale. Il ne peut pas aller au palais car il y aurait des prévaricateurs mais il protège énergiquement son poste de secrétaire au bureau de l’Assemblée nationale car elle n’est constituée que de saints », ironise le sieur Abama.

Puis, il dit : « Et si nos amis du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) avaient totalement raison au sujet de ce monsieur ? Du banditisme politique à ciel ouvert », conclut le le communicant du parti au pouvoir.