Samuel Eto'o
1xBet est fréquemment attaquée et suspectée de favoriser la montée des paris frauduleux, rappelle Jeune Afrique. En plus de ces préoccupations, une autre question se pose : la Fecafoot peut-elle être poursuivie devant la Fédération internationale de football association (FIFA) pour violation des règles éthiques ? Alors que 1xBet est régulièrement attaquée et soupçonnée de favoriser la montée des paris frauduleux et de la corruption des sportifs et des arbitres, la fédération camerounaise estime être à l'abri.
Des contrats rompus en Angleterre
En effet, la plateforme de paris a établi des partenariats avec, en plus de la FSF, la Fédération nigériane de football (NFF), ainsi que plusieurs clubs de la Ligue 1 française, du Lille Olympic Sporting Club (LOSC) au Paris Saint-Germain (PSG) en passant par l'Olympique lyonnais (OL) - même si 1xBet est inaccessible depuis la France, n'ayant pas obtenu de licence auprès de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL). Cependant, aucune de ces instances ou formations n'a été sanctionnée par la FIFA.
Cela signifie-t-il que le danger est écarté ? Plusieurs observateurs du football international sonnent l'alarme sur les risques inhérents à ces nombreux partenariats. "Les instances du football, quel que soit le continent, jouent un jeu très dangereux avec ces opérateurs de paris, surtout compte tenu du problème croissant des matchs truqués et de la dépendance des jeunes à ces plateformes", met en garde Romain Molina, journaliste d'investigation spécialisé dans les affaires liées au football.
Depuis plusieurs années déjà, 1xBet a accumulé les sanctions et condamnations. En 2019, la plateforme a perdu son autorisation d'exercer en Angleterre et plusieurs contrats ont été rompus, notamment avec les clubs de Tottenham, Liverpool et Chelsea. Parmi les raisons de la rupture figurent des pratiques contraires à l'éthique et un risque de dépendance pour les joueurs.
La version kényane du site permettait notamment de parier sur des compétitions impliquant des sportifs mineurs. Une autre version proposait de parier sur des combats de coqs aux Philippines, ou encore de visionner des parties de poker organisées dans des casinos où les croupières travaillaient seins nus. 1xBet, qui a multiplié les stratagèmes pour contourner les lois nationales, prétend respecter "les lois et réglementations applicables dans chaque juridiction dans laquelle [elle opère]".
