Il faut lire le quotidien Emergence du 3 septembre 2015 pour en avoir l’explication. Le reporter du journal a assisté à l’audience tenue la veille au Tcs. Une audience qui a été brève, selon l’auteur de l’article, « à peine 20 minutes » a-t-il écrit. Juste le temps pour le conseil d’Yves Miche Fotso de donner la raison de l’absence de son client devant la barre.
« L’accusé ne se sent pas bien puisqu’il était encore jusqu’à hier matin (mardi 1er septembre 2015 Ndlr) devant le médecin », mentionne Emergence, qui cite Me Achet Nagnigni, l’avocat de l’homme d’affaires. Pas plus de détails sur sa maladie. Une chose est certaine, ce n’est pas la première fois que le fils de Victor Fotso est absent à une audience pour cause de santé. L’ancien patron de la Camair connait de sérieux soucis de santé depuis son interpellation en 2010.
La prochaine audience a été fixée pour le 9 septembre 2015. Le journal rappelle que M. Fotso est poursuivi dans le cadre du deuxième volet de l’affaire Camair. « Pour ce second volet, il est reproché au fils du richissime homme d’affaires, maire de Bandjoun et cadre du Rdpc (parti au pouvoir Ndrl), d’avoir détourné à Douala, courant 2000-2002, les sommes d’environ 4,6 milliards et 8,9 milliards relatifs à la vente en pièces détachées des restes de l’épave de l’avion 747-Combi », souligne Emergence.
Yves Michel Fotso n’est pour autant pas au bout de ses peines. « Il doit également répondre de la disparition d’un milliard de francs au titre de l’indemnisation des victimes de l’accident de l’avion », peut-on lire. Un accident qui s’est produit en 1995.
Pour le premier volet de cette affaire, l’homme de 54 ans avait été Condamné à vingt-cinq ans de prison le 22 septembre 2012. Il avait interjeté appel auprès de la Cour suprême.
Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique en mars 2015, il s’étonnait que la plus haute instance juridictionnelle du Cameroun n’ait pas désigné rapporteur 3 ans après. Ayant tenté à plusieurs reprises, sans succès de rembourser une partie du corps du délit, M. Fotso est aujourd’hui convaincu que tout est fait pour « le priver de liberté.