Elites du Mayo Danay et responsables audiovisuels francophones demandent sa remise en liberté.
Le mot maître de leur démarche, «l’intégrité» de l’homme qu’ils soutiennent. Amadou Vamoulké, ex-directeur général de la Cameroon Radio Television (Crtv), devrait être remis en liberté, car détenu arbitrairement. Pour ses frères du Mayo-Danay dont il est ressortissant, ce n’est rien d’autre qu’une grosse mascarade, qui l’a conduit en prison.
L’ex-patron de la Crtv serait détesté par des personnes tapis dans l’ombre qui lui veulent du mal. Dans une correspondance rédigée par elles, elles décrivent le concerné comme quelqu’un qui ne ferait pas du mal à une mouche, un homme au grand coeur, qui ne saurait poser de tels actes.
Que ses malheurs viendraient donc de ce trop grand coeur, de cet amour pour son prochain et de son souci de faire le bien.De l’autre côté, ce sont des responsables de l’audiovisuel francophone, sur l’initiative d’Alain Massé, ancien directeur général de radio France, avec la collaboration d’une coalition d’Ong camerounaises qui lancent une campagne de soutien pour dénoncer la détention arbitraire d’Amadou Vamoulké.
Pour ceux-ci, «la personnalité de Vamoulké suffit à comprendre les enjeux de son procès. Des professionnels et des personnalités camerounaises, mais aussi étrangères ont été nombreuses à témoigner des 5 qualités professionnels de l’ex Dg : intégrité, transparence, équité, rationalité et responsabilisation. Ce sont ces valeurs qui ont amenés cette personnalité camerounaise à passer 14 mois de sa vie en prison ». Et de poursuivre que c’est certainement ce modèle de manager performant et intègre, qui a déstabilisé certains de ses anciens collègues et d’autres gestionnaires véreux devenus ses pires ennemis.
06 OCTOBRE 2017
Pour revenir au fond de l’affaire, la prochaine audience qui s’ouvre le 06 octobre prochain au Tribunal criminel spécial de Yaoundé (TCS), permettra à la partie civile d’apporter ses réponses aux conclusions déposées le 19 septembre 2017 par les avocats de la défense. Une autre manoeuvre à en croire les défenseurs de l’Ex Dg de la Crtv, pour faire durer le procès et trouver encore plus de voies et moyens pour atteindre leur but.
C’est que disent-ils, dès le début de la procédure judiciaire, il est apparu que les rapports accusatoires n’étaient pas assez étayés et fondés pour justifier le maintien des poursuites. Il n’empêche que ce dernier a quand même subit «un acharnement judiciaire totalement arbitraire et un emprisonnement».
Pire, les actes posés par Amadou Vamoulké tant à la Crtv que partout ailleurs où il a pu exercer, plaident en sa faveur : dès son entrée en fonction à la Crtv, l’ex patron de cette structure audiovisuelle a jugé son salaire «indécent» et a demandé de lui-même à le baisser de 60% en le diminuant de 8,9 à 3,6 millions Fcfa.
Il en est de même pour son logement, qui revenait «modestement» à 700 000 Ffca, ce qui représente le quart du niveau d’usage compte tenu de ses fonctions. Il a ainsi fait réaliser 277 millions Fcfa d’économies sur onze années au budget de la Crtv, entre autres.
Tous sont donc unanime sur sa libération qui devrait se faire immédiatement, tous les éléments concourant à prouver plutôt son innocence que sa culpabilité. Amadou Vamoulké devrait donc «totalement être rétabli dans son honneur».